Entertainment²
Juste un truc de dingue… Chryde et l’équipe de la Blogothèque qui privatisent le CHATEAU DE VERSAILLES et font FERMER L’ESPACE AERIEN pour filmer un concert à emporter de PHOENIX avec UN VRAI DRONE. Gasp.
Juste un truc de dingue… Chryde et l’équipe de la Blogothèque qui privatisent le CHATEAU DE VERSAILLES et font FERMER L’ESPACE AERIEN pour filmer un concert à emporter de PHOENIX avec UN VRAI DRONE. Gasp.
Glasser revient avec un nouvel album, Interiors, en octobre, et c’est une sacrée bonne nouvelle.
« There are at least three themes which are utterly taboo as far as most American publishers are concerned. [Besides Lolita,] the two others are: a Negro-White marriage which is a complete and glorious success resulting in lots of children and grandchildren; and the total atheist who lives a happy and useful life, and dies in his sleep at the age of 1o6. »
« Nothing is more exhilarating than philistine vulgarity. »
«But after all we are not children, not illiterate juvenile delinquents, not English public school boys who after a night of homosexual romps have to endure the paradox of reading the Ancients in expurgated versions. »
— Vladimir Nabokov, On a book entitled “Lolita”
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Laurie Penny, Of course all men don’t hate women… – New Statesman, august 2013
DISCUSSED: semantic squabbling, rotting cauliflower, a wall of defensiveness, simple sexual equality
Laura Agustín, Prostitution Law and the Death of Whores – Jacobin Magazine, august 2013
DISCUSSED: stigma and disqualification, prestige for helpers, how to manage the women, essentialist notions of morality, fixing sexual relations
Vladimir Nabokov, On a book entitled “Lolita” – Encounter, april 1959
DISCUSSED: the copulation of clichés, æsthetic bliss, philistine vulgarity, a book as a constant comforting presence, les amours de milord grosvit, a second-rate brand of english
What’s a « longread » ?
A: Longreads can be any story over 1,500 words—this includes long-form journalism, fiction, book excerpts, historical texts, interview transcripts, screenplays, and academic or science papers. Pretty much any outstanding reading that can be enjoyed on a couch, a commute, or an airplane.
My answer : longreads are the real journalism.
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Michael Lewis : Did Goldman Sachs Overstep in Criminally Charging Its Ex-Programmer? – Vanity Fair, september 2013
DISCUSSED: high-frequency trading, erasing one’s bash history, a twenty-four hour crash course on computer programming, paucity of informed outsiders, secret sauce
Adrian Nicole LeBlanc : The Comedian Comedians Were Afraid Of – New York Magazine, may 2012.
DISCUSSED: patrice o’neal, stand up, malcolm xxl, white guilt, insults
Ryan Jacobs : The Strange Sexual Quirk of Filipino Seafarers – The Atlantic, august 2013
DISCUSSED: brazilian prostitutes, tiny plastic balls inserted in the penis, upward mobility, asserting masculinity
John Mahoney : The Notorious MSG’s Unlikely Formula For Success – BuzzFeed, august 2013
DISCUSSED: monosodium glutamate, 100 fucking percent sure, racist undertones, the North Korea of glutamate, an ethnically neutral sandwich, david chang
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Also, (anonymous) quote of the week: « The plural of anecdote is not data. »
Laurent Voulzy et Alain Souchon, en duo et en acoustique au tribunal des Flagrants Délires en 1980, pour un Somerset Maugham absolument splendide, tout en fingerpicking et en harmonies vocales à vous tordre le cœur.
(Diffusé par Kent sur France Inter ce matin, dans son émission estivale Vibrato.)
Je ne me lancerai pas ici dans un inventaire de tout ce que les amateurs de musique parisiens doivent à Philippe Dumez : on pourrait en écrire des pages. Je veux toutefois dire mon admiration pour l’un de ses plus récents projets, Les Ecumeurs : un blog qui donne la parole à ces fous de musique qui font quatre concerts (ou plus) par semaine, ces types anonymes mais incontournables que l’on finit par identifier de vue lorsqu’on fréquente régulièrement les salles parisiennes, un peu comme les voyageurs du train du matin se reconnaissent tous à force de faire le trajet ensemble.
Ce blog révèle deux choses : d’une, Dumez est un formidable intervieweur, et de deux : ces passionnés, que leur amour principal soit le métal, l’indé ou le classic rock, sont tous de belles personnes, attachantes, humaines et avec par dessus tout de belles histoires à raconter : les leur.
Une mention également pour les photos soignées de Benoit Grimalt qui accompagnent chaque entretien ; une initiative qui souligne discrètement la classe de ce projet.
“People will accept ideas presented in technological form that would be abhorrent in any other form.”
— Jaron Lanier
Très bon article sur les albums d’un genre très balisé qui rencontrent un succès plus large (bien entendu, le renversant Sunbather de Deafhaven est au coeur du débat), sur la réaction des puristes et le point de vue des nouveaux-venus : Deconstructing: Deafhaven, Disclosure and Crossing-Over.
As someone who’s writing professionally about those albums right this second, and who is frequently guilty of scouring a genre’s critical-consensus fringe without bothering to plumb its depths, I can’t help but wonder: Is that so bad?
Pendant ce temps, dans le petit monde du rock indé à guitare, de belles choses sortent également.
Exemple 1 en la personne de Mikal Cronin, qui avec MCII a réussi un album en ligne claire qui me replonge au mitan des années 2000, lorsque belles mélodies / harmonies vocales inspirées des 60s n’étaient pas incompatibles avec des refrains en distorsion un poil grungy. Je ne prétends pas que la musique en sorte changée, mais les amateurs se devraient de ne pas passer à côté de ce disque de belles chansons power-pop.
Exemple 2 avec Surfer Blood, qui savent arranger de jolis morceaux aux mélodies souvent entêtantes. Sur Pythons, leur deuxième album, on sent une influence Weezer (première époque) et Pixies, comme dans le titre I Was Wrong. Bien qu’il s’épuise un peu sur la durée, on revient régulièrement vers les cinq ou six premiers titres — excellents — de ce disque malgré tout au dessus du lot.
Je ne sais presque rien à propos de Anna Von Hausswolff, et ce mystère sied à sa musique. Elle est jeune, suédoise et joue de l’orgue (le vrai, celui des églises) sur son incroyable deuxième album, Ceremony. Les morceaux inouïs (comme: jamais entendus) qui le composent sont à la fois austères et aériens, intimes et grandioses. On y croise, comme de vieux amis rendus plus beaux par les ans, les amples espaces du post-rock, quelques traces du minimalisme d’un Philip Glass, la noirceur de certains des sous-genres les plus accessibles du metal, l’élégance mélodique d’une conception assez continentale de la Mélancolie (Sturm und Drang plutôt que « Hail Satan! »), et la tendresse d’une voix qui évoque irrésistiblement Kate Bush. Avec des morceaux intitulés Epitaph of Theodor, Liturgy of Light ou Funeral for my Future Children, ce n’est clairement pas le genre d’album que l’on voit apparaître tous les jours.
Les vidéos m’ont semblé décevantes. C’était peut-être inévitable pour une musique aussi intense en émotions et qui laisse tant de place à l’imagination. Voici donc uniquement de la musique, les 8 minutes 30 de Deathbed. Le morceau débute par 4 minutes et quelques d’une délicieuse montée où l’orgue et la guitare en reverb se répondent comme le ferait un Sigur Ròs alternatif et moins soucieux de plaire. Lorsque le chant apparaît, au centre du temple laissé par une civilisation mystérieuse qu’est cette chanson, c’est un diamant qui brille de mille feux, mais on aurait tort de se sentir soulagé.