A nouveau Viviant, dans Les Inrocks (c’est remarquable, plus le magazine est vain et publicitaire, plus la pertinence se réfugie dans le cahier télé/radio — je préfère ne pas en tirer de conclusions) :

Que retiendra-t-on de ce conflit ? Justement cette histoire de sosies. On se souvient que les Américains nous avaient déjà fait le coup en Afghanistan, où la légende courait que des sosies de Ben Laden s’étaient éparpillés aux quatre coins du pays pour brouiller les pistes. Dans la guerre, la négation du réel n’est donc plus l’irréel, mais son double ; on ne se débarasse plus de son ennemi en l’éliminant, mais en le multipliant. (…)

L’autre est ainsi nié en étant identifié au même, dans un effrayant processus warholien où l’original disparaîtrait sous l’amas industriel de ses copies.

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