Zen

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« Ce n’est pas par la volonté de se détourner énergiquement qu’on peut satisfaire le mieux à l’exigence de fermer la porte des sens, mais plutôt par une disposition à céder sans résistance. Mais, pour que réussisse d’instinct ce comportement passif, il faut à l’âme une armature interne ; elle l’acquiert en se concentrant sur l’acte respiratoire. Cette concentration s’opère en pleine conscience en y apportant une sorte de pédantisme : inspiration et expiration sont exécutées séparément et avec soin. »
— Eugen Herrigel, Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc

« “Il semble à présent que le plus difficile est accompli”, dis-je au Maître, lorsqu’il nous annonça un beau jour que nous passerions à de nouveaux exercices. Sa réplique fut : “Chez nous, on conseille à celui qui a cent milles à parcourir de considérer quatre-vingt-dix comme la moitié.” »
Ibid.

« Parmi beaucoup d’autres coups ratés, il arriva parfois par la suite que plusieurs coups d’affilée touchèrent leur cible. Mais si je faisais mine le moins du monde de m’en glorifier, le Maître me gourmandait avec une rudesse particulière. Alors il éclatait : “Qu’est-ce qui vous prend ? S’il ne faut pas vous chagriner des coups mauvais, ce que vous savez depuis longtemps, vous n’avez pas à vous réjouir des bons. Il faut vous libérer de ce passage du plaisir au mécontentement. Il faut que vous appreniez à dominer cela, dans un état d’équanimité décontractée, et à vous réjouir par conséquent comme si le coup avait été tiré par un autre que vous.” »
Ibid.

« Fermer la porte des sens » ?

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