An introduction to the My Lai massacre (of South Vietnamese civilians by the American Army, 1968).
He said he saw about thirty different GIs kill about 100 civilians. Once Haeberle focused his camera on a young child about five feet away, but before he could get his picture the kid was blown away. He angered some GIs as he tried to photograph them as they fondled the breasts of a fifteen-year-old Vietnamese girl.
Update du 24/10 : jm nous signale dans Le Monde : Au Vietnam, un massacre américain pire qu’à My Lai, où comment un petit quotidien de l’Ohio révèle les massacres commis sur des civils par une unité de l’armée américaine il y a 36 ans.
Trois points :
a) le philosophe et scientifique anglais Bertrand Russell résumait ainsi la création et l’emploi du mot « Vietcong », encore employé dans Le Monde aujourd’hui :
The United States has sought to slur the guerrilla movement by naming it the ‘Vietcong’. ‘Vietcong’ means ‘Vietnamese Commies’. No group in South Vietnam refers to itself by that abbreviated name. Those who chose that name for the guerrillas ignored something very important. They relied on the fact that in the USA the term ‘Communist’ is enough to alarm the public and to smear any movement, and never realized until too late what favourable Connotations ‘Communist’ has elsewhere. The US has, by its own intended slander, reinforced the good image Communists have had in South-East Asia through associating Communism with movements for national liberation, and movements of the people for independence and social justice. It is ironic that when the US realized its grave blunder, it sought to rectify the situation by renaming the liberators. As reported in the New York Times on June 5, 1962, the United States Information Agency sponsored a contest ‘for a new name for the Vietcong guerrillas’, admitting that it didn’t think ‘communist is the type of a name to inspire hatred among the country’s illiterate masses’. It offered a cash prize for a ‘colloquial peasant term implying disgust or ridicule.’ In South Vietnam, the only names which meet that test are ‘French’ and ‘American’.
b) le second point est qu’il est à peu près établi aujourd’hui que le massacre de My Lai n’est pas le fait singulier d’une unité isolée et désoeuvrée (les révélations du Toledo Blade ne font que confirmer ce que tout le monde sait), mais la conséquence logique et la continuation tactique de la stratégie américaine au Sud Vietnam : pour empêcher un peuple qui souhaite dans une large majorité son indépendance complète et réelle, ainsi que faire l’expérience d’une politique progressiste profitant aussi aux basses classes sociales agraires, on éradique le peuple. Voir par exemple After Pinkville de Noam Chomsky.
c) Kissinger a obtenu le Prix Nobel de la Paix pour son rôle dans ce massacre. A partir de là, voir les éditorialistes de la presse française dépenser de l’énergie à s’offusquer qu’on puisse le donner à Chirac illustre bien le niveau d’exigence intellectuelle de cette caste.
Les compte-rendus des sessions du Tribunal International sur les Crimes de Guerre au Vietnam de B. Russell sont disponibles à ce lien (et pas uniquement via l’Internet Archive comme je le regrettais récemment). Ils sont édifiants.
Pour comprendre sereinement la « guerre » franco-américaine contre le Vietnam entre 1945 et 1967, l’analyse de G. Kolko (en anglais) est particulièrement claire et factuelle.