Tombeau pour une ministre

Tombeau pour une ministre

Dans la famille Coupat, je voudrais le père :

Chère Michèle-Yvette-Marie-Thérèse Alliot-Marie, (…)

Je tenais à vous dire que je trouve particulièrement injuste que l’on vous fasse à présent grief de mentir, car de mentir, depuis que je vous écoute, vous n’avez jamais cessé de le faire.

Top 2010 – Hjaltalín

Top 2010 – Hjaltalín

Hjaltalín. Ne vous laissez pas intimider par le nom étrange et probablement imprononçable 1 de ce septuor islandais. Ce fut mon erreur jusqu’au mitan de l’année 2010 2. Je m’en mords encore les doigts.

Terminal, leur deuxième album, est un miracle de générosité sans une minute de trop, qui démarre par un tryptique de chansons parmi les plus désinhibées entendues récemment (parmi les épithètes accolées à sa description sur le web : gorgeous, sunny, thrilling, magical, sensuel…) et s’achève par les 3 minutes les plus mémorables de Stravinsky. C’est de la pop, considérée avec sérieux et intensité, enrichie par des instruments d’orchestre, qui évoque parfois la comédie musicale de l’âge d’or (et être spontanément comparé avec Rodgers et Hammerstein, pour l’auteur de ces lignes, c’est flatteur). Lorsqu’un véritable orchestre symphonique accompagne le groupe, comme dans la vidéo ci-dessous, ça devient même un de ces moments où tout s’arrête et où l’on se rappelle pourquoi la musique, sur nous, a plus d’effet que tout les autres arts réunis.

Terminal est n°2 dans mon classement 2010, mais uniquement parce que la première place y était indéboulonnable…

Hjaltalín & Sinfóníuhljómsveit Íslands – Feels Like Sugar from Hjaltalín on Vimeo.

1 Les islandophones faisant cruellement défaut à mon entourage, je me contente d’un « Yalta-Line », sans certitude que « Jalta-Laïne » ne serait pas plus proche de la réalité.

2 Erreur dramatique qui m’a fait rater leurs précédents passages à Paris, et me contraint à une première fois en mars à la Flêche d’Or. La putain de Flêche d’Or. Y a-t-il salle plus désastreuse des points de vue de l’acoustique et de la convivialité à Paris ? J’inclus dans ma question réthorique l’Elysée-Montmartre, où au moins le son tend à être correct pour la cinquantaine de personnes placées dans l’axe du centre de la scène.

Bonus track : She & Him

Bonus track : She & Him

Délicieusement rétro (évidemment…), c’est She & Him avec Don’t Look Back, extrait du jubilatoire Volume 2. Quatre Zooey sur une même scène, ça ferait fondre le plus imperturbable des hétéros.

Werewolf Workday

Werewolf Workday

Eux n’ont pas eu de déficit de notoriété en 2010. Il faut dire que Contra était un deuxième album particulièrement réussi. Et leur concert à l’Olympia, aussi froide que soit cette salle, la bienveillante hystérie d’un public improbable, faisait plaisir. Cette exigeance, cette fraîcheur, cette honnêteté sur leurs influences, célébrées par un public divers en âge comme en degré d’implication dans la musique « indé », tout cela a fait de l’année passée un beau moment partagé pour Vampire Weekend. Même ce vieux réac de Robert Christgau est sous le charme.

Vampire Weekend – Holiday