Golden Arrow

Golden Arrow

D’accord, j’ai été injuste il y a quelques semaines avec la Flèche d’Or, qui a apparemment été reprise par une autre équipe, et qui a été réaménagée pour le meilleur : le bar, qui était à trois mètres de la scène au milieu de la salle, a été repoussé tout au fond ; la place disponible s’en est trouvée agrandie ; le son a été grandement amélioré (même s’il reste assez « brutal ») ; et enfin, l’entrée est désormais payante (et le tarif des consommations rendu raisonnable), nous épargnant partiellement toute une faune de soifards pour qui la musique n’était que l’écrin de conversations passionnantes. Reste que j’ignore pourquoi l’entrée/sortie du public se fait toujours à côté de la scène, ce qui aurait pu être aisément changé compte tenu des autres issues déjà existantes.

Quoi qu’il en soit j’avais tort et j’étais en retard : la Flèche d’Or est devenue une salle correcte. C’est une bonne nouvelle dans le paysage sinistré des lieux de musique à Paris.

Tombeau pour une ministre

Tombeau pour une ministre

Dans la famille Coupat, je voudrais le père :

Chère Michèle-Yvette-Marie-Thérèse Alliot-Marie, (…)

Je tenais à vous dire que je trouve particulièrement injuste que l’on vous fasse à présent grief de mentir, car de mentir, depuis que je vous écoute, vous n’avez jamais cessé de le faire.

Top 2010 – Hjaltalín

Top 2010 – Hjaltalín

Hjaltalín. Ne vous laissez pas intimider par le nom étrange et probablement imprononçable 1 de ce septuor islandais. Ce fut mon erreur jusqu’au mitan de l’année 2010 2. Je m’en mords encore les doigts.

Terminal, leur deuxième album, est un miracle de générosité sans une minute de trop, qui démarre par un tryptique de chansons parmi les plus désinhibées entendues récemment (parmi les épithètes accolées à sa description sur le web : gorgeous, sunny, thrilling, magical, sensuel…) et s’achève par les 3 minutes les plus mémorables de Stravinsky. C’est de la pop, considérée avec sérieux et intensité, enrichie par des instruments d’orchestre, qui évoque parfois la comédie musicale de l’âge d’or (et être spontanément comparé avec Rodgers et Hammerstein, pour l’auteur de ces lignes, c’est flatteur). Lorsqu’un véritable orchestre symphonique accompagne le groupe, comme dans la vidéo ci-dessous, ça devient même un de ces moments où tout s’arrête et où l’on se rappelle pourquoi la musique, sur nous, a plus d’effet que tout les autres arts réunis.

Terminal est n°2 dans mon classement 2010, mais uniquement parce que la première place y était indéboulonnable…

Hjaltalín & Sinfóníuhljómsveit Íslands – Feels Like Sugar from Hjaltalín on Vimeo.

1 Les islandophones faisant cruellement défaut à mon entourage, je me contente d’un « Yalta-Line », sans certitude que « Jalta-Laïne » ne serait pas plus proche de la réalité.

2 Erreur dramatique qui m’a fait rater leurs précédents passages à Paris, et me contraint à une première fois en mars à la Flêche d’Or. La putain de Flêche d’Or. Y a-t-il salle plus désastreuse des points de vue de l’acoustique et de la convivialité à Paris ? J’inclus dans ma question réthorique l’Elysée-Montmartre, où au moins le son tend à être correct pour la cinquantaine de personnes placées dans l’axe du centre de la scène.

Bonus track : She & Him

Bonus track : She & Him

Délicieusement rétro (évidemment…), c’est She & Him avec Don’t Look Back, extrait du jubilatoire Volume 2. Quatre Zooey sur une même scène, ça ferait fondre le plus imperturbable des hétéros.