Archives de
Category: musique

The Hotelier

The Hotelier

C’est le premier album qui m’enthousiame véritablement depuis le début de cette année 2014. C’est The Hotelier, très jeune groupe DIY du Massachusetts (j’aime bien écrire tous ces s et tous ces t), avec Home, Like Noplace Is There, complètement émo/pop-punk, mais mieux que ça, avec des réminiscences de At The Drive-In ou des Weakerthans. C’est surtout une bonne demi-douzaine de morceaux brillants sur lesquels on a envie de secouer la tête, aveuglé par les projecteurs et les cheveux devant les yeux.

Commencez par le titre 2, The Scope of All of This Rebuilding, puis cherchez votre favori ensuite. Discomfort Revisited est le mien.

Oum Shatt

Oum Shatt

Joli premier EP pour Oum Shatt, groupe berlinois à la croisée de nombreux styles (slow surf rock, « arab rock’n’roll », post-punk ligne claire, indé strokes-ienne) mais nettement meilleur que la somme de ces parties.

Et puis « Power to the Women of the Morning Shift », quel titre !

Mark

Mark

Ce midi, pour aller chercher mon bagel, je suis passé devant les panneaux qui racontent l’histoire des cinq cents et quelques enfants Juifs de Paris déportés durant la Seconde Guerre Mondiale.

Ce midi, en mangeant mon bagel, j’ai ré-écouté Benji, le nouvel album de Sun Kil Moon (Mark Kozelek), en lisant les paroles cette fois. J’ai aussi regardé le glossaire proposé par Pitchfork, des lieux, personnes et de son « lyrical universe » évoqués dans les onze titres, autobiographiques, de l’album. J’ai renoncé à compter le nombre de morts après la troisième chanson.

Je ne sais pas pourquoi, je suis un tout petit peu déprimé maintenant.

Sélections 2013

Sélections 2013

Mes choses favorites, mes coups de coeur, mes émerveillements en 2013 : sur la page des tops.

Côté albums, l’année fut très féminine, avec les 4 premières places chantées (et menées) par des femmes.

Une playlist pour écouter un titre de chaque album (ou presque):

Brand New Love

Brand New Love

Joie: un nouvel album de The Go Find, alias Dieter Sermeus. Le Flamand persévère dans la même veine de synth-pop douce amère, pour le plus grand plaisir des gens de goût (lolz).

L’album complet s’écoute sur ce site.

The new girl in town that everyone wants to fuck

The new girl in town that everyone wants to fuck

Luke Haines - Bad Vibes coverPour moi, la lecture de l’année au rayon « Musique », ça aura été Bad Vibes, du bad boy Luke Haines (même s’il date de 2009). Des mémoires acides au sous-titre plus qu’évocateur : Britpop and my part in its downfall. Bien sûr, la chute est celle de son groupe, The Auteurs, responsable de trois fabuleux albums dont les deux derniers n’ont jamais atteint les chiffres de vente du premier — sauf en France, oh the shame! pour un englishman, bien plus que celle d’Oasis et ses pairs. Luke Haines n’aime personne, pas les autres groupes anglais de l’époque (les 90s), pas les américains qui restent complètement indifférents à sa musique, pas les gens de l’industrie du disque, et même pas les membres de son groupe — l’un d’eux ne sera même jamais nommé par son nom, juste the Cellist.

C’est extrêmement drôle, jouissif si on a vécu même avec distance les grandes heures de la britpop (Damon Albarn et les frères Gallagher, entre autres starlettes, passent pour des gros cunts), les notes de bas de page sont les plus géniales depuis l’invention de l’imprimerie, et le personnage le plus pitoyable dans tout cela est Luke Haines lui-même, vélléitaire et snobinard, incapable de se contrôler et orgueilleux, mais délicieusement sarcastique comme seul un anglais peut l’être. Et, avec Morrissey probablement, l’un des seuls rockers qui sait écrire avec style.