Archives de
Category: citation

« Il existe une différence profonde, fatale, entre le rêve d’un monde remis en ordre et rêver de le remettre en ordre soi-même selon ses propres définitions. »
— Vladimir Nabokov, L’extermination des tyrans

« Tu aimerais changer la face du monde, c’est louable mais cela me fait peur.
Imagine que tu le rates et qu’il ait le même nez que Michael Jackson. »
— Fuzati (Klub des Loosers), Toute la vérité

« Tant qu’à avoir un gros tremblement de terre, autant que ce soit en Arménie où ils n’ont rien plutôt qu’à Limoges, avec toute la porcelaine. »
— Jean-Marie Gourio

« Un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie, ou plus exactement, et sans métaphore, dans cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un. »
— Marguerite Yourcenar, Carnets de Notes de Mémoires d’Hadrien

« The West won the world not by the superiority of its ideas or values or religion but rather by its superiority in applying organized violence. Westerners often forget this fact, non-Westerners never do. »

— Samuel P. Huntington (qui doit savoir de quoi il parle, si la moitié de ce qu’on dit sur lui est vraie)

Epigramme de Salam Pax – Where is Raed ?.

Freud

Freud

« Il est toujours possible d’unir les uns aux autres par les liens de l’amour une plus grande masse d’hommes, à la seule condition qu’il en reste d’autres en dehors d’elle pour recevoir les coups.

(…) Ce ne fut pas l’œuvre d’un hasard inintelligible si les Germains firent appel à l’antisémitisme pour réaliser plus complètement leur rêve de suprématie mondiale ; et l’on voit comment la tentative d’instauration en Russie d’une civilisation communiste nouvelle trouve son point d’appui psychologique dans la persécution des bourgeois. Seulement, on se demande avec anxiété ce qu’entreprendront les Soviets une fois tous leurs bourgeois exterminés. »

— Sigmund Freud, Malaise dans la civilisation, 1930

Carnet noir et rouge

Carnet noir et rouge

« L’inhibition ne pousse pas sur les arbres, vous savez – il faut de la patience, il faut de la concentration, il faut des parents dévoués et prêts à se sacrifier et un enfant attentif et appliqué pour fabriquer en quelques années seulement un être humain vraiment ligoté et trouillotant. »
« Etre mauvais, maman, c’est là le vrai combat : être mauvais et s’en délecter ! Voilà ce qui fait des hommes de nous autres petits garçons, maman. Mais qu’a fait ma soi-disant conscience à ma sexualité, à ma spontaneité, à mon courage ?! »
— Philip Roth, Portnoy et son complexe

« Un état de grâce n’est jamais isolé et c’est principalement aux gens qu’il aimait mais qu’il ne parvenait pas à comprendre qu’il devait d’être mené vers la lumière et la chaleur. »
— Jim Harrison, Légendes d’automne

Survivre est suffisant comme triomphe

Survivre est suffisant comme triomphe

« Survivre est suffisant comme triomphe. »

— D. Shelley

« Souhaite dans une main et chie dans l’autre. Tu verras laquelle sera pleine la première. »

— Harry Crews

« Là où je sens les doigts avides de l’épicier, je n’ai qu’une envie : abandonner la partie, mon goût délicat l’exige de moi. »

— Nietzsche

« Le vrai rapport au pouvoir doit contenir sa part de désinvolture. »

— J.F. Bizot

« La liberté et la démocratie n’existent que dans le concret, et jamais dans l’abstrait. »

— Mao

« Salomon saith. There is no new thing upon earth. So that as Plato had an imagination, that all knowledge was but remembrance ; so Salomon giveth his sentence, that all novelty is but oblivion. »
— Francis Bacon, Essays, LVIII.
(cité par J.L. Borges dans L’Aleph)

Carnet noir et rouge

Carnet noir et rouge

« Aussi bien, je traite mon petit cœur comme un enfant malade, je lui passe toutes ses volontés. Ne va pas le redire : il est des gens qui m’en feraient un crime. »

— Goethe, Les souffrances du jeune Werther

« Les gens vraiment libres ont une manière très belle de courber l’échine, comme les gens vraiment heureux ont une manière très noble de souffrir. »

— Mon formidable ami Nick

« Je n’ai pas de tactique
Je fais de l’existence et du vide mes tactiques.
Je n’ai pas de talent.
Je fais de la vivacité d’esprit mon talent.
Je n’ai pas de forteresse.
L’esprit immuable est ma forteresse.
Je n’ai pas d’épée.
De l’état qui est au-dessus et au-delà de la pensée, je fais mon épée. »
— Walter Jon Williams, Le souffle du cyclone

[Le carnet noir et rouge n’est pas daté. J’évalue les premières pages, que l’on parcourt actuellement, au milieu des années 90.]

« Qu’attendre de ceux qui, acquiesçant aux raisons abstraites de l’économie acquiescent à la solution finale du problème humain ? »

« Rien ne tue plus sûrement que de se contenter de survivre. »

— Raoul Vaneigem, Traité de Savoir-Vivre à l’usage des jeunes générations

« L’erreur de ceux qui saisissent la décadence est de vouloir la combattre alors qu’il faudrait l’encourager ; en se développant elle s’épuise et permet l’avènement d’autres formes. (…)
Il est vulgaire de claironner des dogmes au milieu des âges exténués où tout rêve d’avenir paraît délice ou imposture. »
— Emil M. Cioran, Précis de Décomposition

« They were two perfectly insignificant and incapable individuals, whose existence is only rendered possible through the high organization of civilized crowds. Few men realize that their life, the very essence of their character, their capabilities and their audacities, are only the expression of their belief in the safety of their surroundings. »
— J. Conrad, An outpost of progress

« — Je veux dire que, si on arrive à convaincre quelqu’un, à l’aide de la logique, qu’il n’a pas lieu de pleurer, eh bien, il ne pleurera plus… C’est clair. Et vous, vous pensez le contraire ?
— La vie serait trop facile, alors, répondit Raskolnikov. »
— F. Dostoïevski, Crime et châtiment