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La musique classique, c’est électrique

La musique classique, c’est électrique

Slate.fr : La musique classique, c’est vraiment fantastique.

[A la Blogothèque], nous nous auto-censurions en bons prisonniers du cliché qui veut qu’une très solide culture, supposée grande ou supérieure, soit un pré-requis indépassable pour pouvoir comprendre [la musique classique]. Mais est-ce vraiment un cliché?

Ça parait tout simplement aberrant à première vue. Ça revient à considérer qu’il faut être capable d’identifier chaque sample d’un morceau de hip-hop pour en comprendre le propos, ou qu’il faut avoir été anthropologue à Tombouctou pour comprendre le jeu de Toumani Diabaté.

Mis à part un titre et un chapeau qui me font un peu crisser les dents, mon ex-camarade Alexandre offre là un excellent plaidoyer pour la musique notée, celle qui dure depuis un peu plus longtemps que Robert Johnson et qui doit donc peut-être n’être pas si inintéressante que ça.

Golden Arrow

Golden Arrow

D’accord, j’ai été injuste il y a quelques semaines avec la Flèche d’Or, qui a apparemment été reprise par une autre équipe, et qui a été réaménagée pour le meilleur : le bar, qui était à trois mètres de la scène au milieu de la salle, a été repoussé tout au fond ; la place disponible s’en est trouvée agrandie ; le son a été grandement amélioré (même s’il reste assez « brutal ») ; et enfin, l’entrée est désormais payante (et le tarif des consommations rendu raisonnable), nous épargnant partiellement toute une faune de soifards pour qui la musique n’était que l’écrin de conversations passionnantes. Reste que j’ignore pourquoi l’entrée/sortie du public se fait toujours à côté de la scène, ce qui aurait pu être aisément changé compte tenu des autres issues déjà existantes.

Quoi qu’il en soit j’avais tort et j’étais en retard : la Flèche d’Or est devenue une salle correcte. C’est une bonne nouvelle dans le paysage sinistré des lieux de musique à Paris.

Tombeau pour une ministre

Tombeau pour une ministre

Dans la famille Coupat, je voudrais le père :

Chère Michèle-Yvette-Marie-Thérèse Alliot-Marie, (…)

Je tenais à vous dire que je trouve particulièrement injuste que l’on vous fasse à présent grief de mentir, car de mentir, depuis que je vous écoute, vous n’avez jamais cessé de le faire.

Bonus track : She & Him

Bonus track : She & Him

Délicieusement rétro (évidemment…), c’est She & Him avec Don’t Look Back, extrait du jubilatoire Volume 2. Quatre Zooey sur une même scène, ça ferait fondre le plus imperturbable des hétéros.

Le blues du businessman

Le blues du businessman

Il y a le rapport de l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) sur le MEDIATOR des laboratoires Servier. Pour les plus pressés, il y a la synthèse du rapport, fournie par le même organisme. Il y a l’introduction de la synthèse. Et, pour ceux qui voudraient aller au cœur du problème, il y a le deuxième paragraphe de l’introduction de la synthèse du rapport, d’une limpidité admirable et qui aborde tout de suite son sujet. Je ne résiste pas au plaisir de citer ce paragraphe dans son intégralité :

Le rapport est organisé à la fois autour des principaux temps de la vie du médicament et autour de l’analyse des principales responsabilités identifiées par la mission :

  • les laboratoires Servier qui dès l’origine du médicament ont poursuivi un positionement du MEDIATOR® en décalage avec sa réalité pharmacologique ;
  • l’Agence chargée du médicament, inexplicablement tolérante à l’égard d’un médicament sans efficacité thérapeutique réelle ;
  • le système de pharmacovigilance, incapable d’analyser les graves risques apparus en termes de cardiotoxicité du MEDIATOR® ;
  • enfin, les ministres chargés de la sécurité sociale et de la santé gérant avec lenteur les déremboursements de médicaments à service médical rendu insuffisant, aboutissant dans le cas du MEDIATOR® à des résultats inverses de ceux recherchés.

Ayons quand même une pensée charitable pour Jacques Servier, contraint de quitter le 11 février prochain les frontières de Neuilly-Sud ou Orléans-Centre pour se rendre au Tribunal Correctionnel de Nanterre, cette banlieue rouge, tâche de chienlit à l’ouest de la porte Maillot.