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Author: manur

La Lenteur

Dans le Kundera de 95, La Lenteur, que j’ai dévoré goulument aujourd’hui — le métro n’a pas que des désavantages — un ou deux passages particulièrement sympathiques :

Au bout d’une demi-heure, ne se doutant de rien, le cameraman est arrivé dans la chambre qu’ils partageaient et l’a trouvée sur le lit, couchée à plat ventre.

« Qu’est-ce qui ne va pas ? »

Elle ne répond pas.

[Elle s’obstine dans son mutisme, puis l’insulte. Il va se brosser les dents.]

En se gargarisant, le cameraman, homme aussi romantique que pratique, s’est dit que la seule façon de changer l’humeur massacrante de sa compagne est de lui faire l’amour le plus vite possible. [c’est moi qui souligne, bien entendu]

Plus loin :

Le cameraman voit sous ses yeux se transformer complètement le corps de sa maîtresse : ce corps, qui jusqu’alors se donnait à lui avec simplicité et rapidement, s’élève devant lui comme une statue grecque dressée sur un socle haut de cent mètres. Il est fou de désir et c’est un désir étrange qui ne se manifeste pas sensuellement, mais qui remplit sa tête et seulement sa tête, le désir en tant que fascination cérébrale, idée fixe, folie mystique, la certitude que ce corps-ci, et aucun autre, est destiné à combler sa vie, toute sa vie.

Avec Nico, on avait commencé à envisager la fondation d’une Eglise Kunderienne de la Modernité Anti-Moderniste, ou quelque chose comme ça. Faudrait remettre cela à l’ordre du jour.

Sinon, belle belle journée.

grrr… même pas une p^$@{ de carte son dans ce bureau (et je parle même pas d’une paire d’enceintes) alors que j’ai un Vespertine immaculé, tout neuf sorti de l’emballage, qui me nargue… vivement ce soir.

Pendant que nous y sommes, le talentueux nantais jy — habituellement plus sérieux que moi — milite vigoureusement pour que la terre entière, et plus particulièrement votre flatté serviteur, fasse connaissance avec superflu, groupe dont je confesse n’avoir jamais entendu les productions, mais je vais réparer cet oubli de ce pas.

Et moi qui pensait que du côté de Nantes on ne s’interessait qu’à Dominique A, Katerine et les Little Rabbits, ça m’apprendra à ne pas suivre…

Un nouveau frogblog/joueb prometteur : Alvin.

Intéressant à lire (mon humble opinion), et en plus il aime les deux derniers Radiohead et le revendique, et n’aime pas (trop) les anniversaires : pas assez spontané…

On va bien s’entendre, lui et moi. 😉

Ca décolle vraiment pour les weblogs francophones depuis quelques semaines (voir la barre de droite). Cool !..

All is full of love

Pas de chaises brisées, juste nos coeurs.

Le concert était merveilleux…

L’album va réellement être magnifique.

Je pars en vacances pour une semaine. Take care.

Hidden Place

Demain, grand moment : Björk au Grand Rex.

C’est un peu fou, cette histoire : elle est en Une du Parisien aujourd’hui ; je me rappelle en 93/94, quand on se faisait jeter des pierres si on essayait de passer Human Behaviour ou Violently Happy en soirée…

C’est encore les inrocks qui remportent la coupe 2001 du superlatif oxymoroné comme on les aime, dans un éclair fulgurant de Richard Robert : « [Sur le nouvel album] des noces insensées, à la limite de l’hérésie, sont célébrées, sans perturber pour autant l’atmosphère de concorde qui règne sur ce jardin des délices. Vespertine est d’une ambiguîté bouleversante : c’est un blasphème qui aurait la beauté extatique d’une prière, un sacrilège qui réinventerait aussitôt la notion de sacré. » Un peu plus loin, l’interview avec Matmos est tout aussi excitante. [extraits du n°300 des Inrockuptibles, spécial Björk, 60 pages rien que sur sa musique]

Some pics from last week-end in Le Havre :

me, in the mirror

me, in the mirror

marie

cute little Marie, our host’s daughter

marie and daddy

Marie and her Dad, my friend Christophe

thierry and damienne

Dam + Thierry, happy couple

Terreur à Epouville

Ayant sous la main une douzaine de joueurs, j’ai enfin pu essayer le jeu des loups-garous, que je m’étais procuré depuis quelques semaines. Bilan : excellent ; les villageois, loin d’être tous des hardcore-gamers, ont apprécié et en ont redemandés. Le stress monte très vite, surtout lors des fin de parties, lorsqu’il ne reste plus que 4 ou 5 joueurs vivants : chaque assassinat est crucial. Grande qualité du jeu : il est court, les parties durent trente minutes. Je le recommande.

English version of the rules : Werewolf by famous IF-designer Zarf, along with his brilliant advice and statistical analysis.