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Author: manur

Samedi 4 octobre 2003, Pyramide contre les Mines, Paris Trocadéro

Samedi 4 octobre 2003, Pyramide contre les Mines, Paris Trocadéro

Photo : la pyramide de chaussures, devant la Tour Eiffel

« Ces chaussures amoncelées, inutiles, symbolisent la dévastation, les membres arrachés ou les vies fauchées par milliers. Elles rappelleront aussi l’exigence faite à tous les pays, et à la France en particulier, de mettre un terme à ce massacre programmé, par un financement du déminage à la hauteur du défi. »

« Je m’accommoderais fort mal d’un monde sans livres, mais la réalité n’est pas là, parce qu’elle n’y tient pas tout entière »

« C’est avoir tort que d’avoir raison trop tôt »

« Les pédants s’irritent toujours qu’on sache aussi bien qu’eux leur étroit métier. »

— Marguerite Yourcenar, Mémoires d’Hadrien

Une carte de la densité de population à ascendants français aux Etats-Unis : Persons of French Ancestry.

C’est intéressant aussi pour se rendre compte de la taille des Comtés (County) au fur et à mesure que l’on va vers l’Ouest.

[via Crabwalk, qui nous propose une entrée très intéressante sur les musiques Cajuns du Sud Louisiane.]

Charles de Gaulle : Discours de Phnom-Penh, 1er septembre 1966

Bref, pour longue et dure que doive être l’épreuve, la France tient pour certain qu’elle n’aura pas de solution militaire. (…) La France le dit au nom de son expérience et de son désintéressement. (…) Elle le dit à cause de l’amitié exceptionnelle et deux fois séculaire que, d’autre part, elle porte à l’Amérique, de l’idée que, jusqu’à présent elle s’en était faite, comme celle-ci se la faisait d’elle-même, savoir celle d’un pays champion de la conception suivant laquelle il faut laisser les peuples disposer à leur façon de leur propre destin. Elle le dit compte tenu des avertissements que Paris a depuis longtemps multipliés à l’égard de Washington quand rien encore n’avait été commis d’irréparable. Elle le dit, enfin, avec la conviction, qu’au degré de puissance, de richesse, de rayonnement, auquel les États-Unis sont actuellement parvenus, le fait de renoncer, à leur tour, à une expédition lointaine dès lors qu’elle apparaît sans bénéfice et sans justification et de lui préférer un arrangement international organisant la paix et le développement d’une importante région du monde, n’aurait rien, en définitive, qui puisse blesser leur fierté, contrarier leur idéal et nuire à leurs intérêts. Au contraire, en prenant une voie aussi conforme au génie de l’Occident, quelle audience les États-Unis retrouveraient-ils d’un bout à l’autre du monde et quelle chance recouvrerait la paix sur place et partout ailleurs ! En tout cas, faute d’en venir là, aucune médiation n’offrira une perspective de succès et c’est pourquoi la France, pour sa part, n’a jamais pensé et ne pense pas à en proposer aucune.

Ecrits par (et sur) Gandhi, en grand nombre.

Je recherche des informations sur les Tribunaux Russell, si quelqu’un a des pages bien faites à suggérer…

Les plus mals chaussés

Les plus mals chaussés

Le Soulier de Satin, donc. J’y suis allé plein de bonne volonté, porté par la réputation quasi-mythologique de la pièce et la promesse avancée par le nom de Jeanne Balibar, actrice exquise s’il en fut. Je n’ai qu’une conclusion : quel emmerdemment !

Et pourtant, la mise en scène, ingénieuse, et l’interprétation, incarnée, sont sans défauts… ce qui déporte sur le texte abscons de Claudel toute la faute et toute ma mésestime. Thuriféraires de Claudel, vous avez déjà lu la pièce ; professionnels de la profession théâtrale, vous aimez l’idée d’une performance de dix heures de représentation et celle, baroque, de la scène comme représentation complice du monde.. le Soulier est pour vous et vous parlera. Tous les autres, évitez cette langue boursouflée (poétique, disait-on à l’époque), ces enchaînements incompréhensibles, ces personnages incohérents, ce catholicisme pesant dont Claudel n’a retenu qu’un mysticisme furieux et un papisme borné (situer, même vaguement, sa pièce à l’époque de la Contre-Réforme et n’y placer que des certitudes et des professions de foi, mon Dieu !..), ces interludes comiques d’une démagogie affligeante (certaines aigreurs contre la langue, les traditions de la culture ou l’enseignement ne dépareraient pas, expurgées de leurs mots de plus de trois syllabes, sur TF1), cet étirement enfin…

Avoir été pétainiste, passe encore, se piquer d’écrire du théâtre, pourquoi pas, mais allonger sur dix heures ce que l’on pourrait énoncer en deux, parce que l’on traite chaque réplique comme un monologue de vingt minutes de prose poétique, il y a là une offense consciente au spectateur « de base », point spécialiste de la chose théâtrale, ostensiblement méprisé. Découper en quatre journées (dont, il faut le reconnaître, la première se laisse agréablement vivre) ce qui ne constitue en définitive qu’une unique histoire, quel gâchis…

Paul Claudel avait certainement un message à faire passer (selon Nabokov, la plus exécrable des littératures, soit dit en passant), peut-être un beau message moderne, mais il perd même le plus désireux de ces spectateurs en cours de route (en tous cas de ceux, à l’œil innocent, qui ne sont pas sectateurs de son culte). C’est assez triste, au fond.

Les mines antipersonnel à effet de souffle sont généralement enfouies à moins de 4 cm dans le sol ou posées en surface et camouflées. Déclenchées par la simple pression d’un pas, elles explosent en provoquant l’amputation traumatique ou des dégâts qui causeront une amputation chirurgicale d’un ou de plusieurs membres, et des blessures secondaires. Les mines antipersonnel à fragmentation sont installées montées au-dessus du sol, sur des piquets, attachées à des arbres ou des buissons et ensuite camouflées. Elles sont habituellement reliées à des fils-pièges : une traction d’un kilo suffit à déclencher l’explosion. Les mines antipersonnel à fragmentation directionnelles sont également reliées à des fils-pièges et projettent, dans un rayon de 50 mètres et sur 60 degrés environ, des billes ou des éclats métalliques (200 à 600) qui peuvent tuer et entraîner une amputation traumatique. Propulsées en l’air par une première charge, les mines à fragmentation bondissantes explosent en projetant des billes ou des éclats métalliques dans un rayon minimum de 25 mètres et sur 360 degrés, causant, suivant leur hauteur, des blessures létales ou graves, toutes les parties du corps pouvant être atteintes. Les mines mises en place à distance peuvent être à fragmentation ou à effet de souffle, même si cette dernière catégorie est la plus répandue. Elles ont clairement une fonction militaire prolongée, et rien n’est fait pour diminuer les risques des populations non combattantes. Parmi elles, il faut citer la tristement célèbre mine soviétique « papillon », particulièrement attirante pour les enfants, larguée par dizaines de milliers sur l’Afghanistan.