Rétrospective 2020 (07)
Aujourd’hui : guitares en feu.
Spanish Love Songs – Brave Faces Everyone
Avec leur punk-rock mélodique, les Spanish Love Songs m’évoquent un peu Conor Oberst (période Lifted, ma préférée) et beaucoup les Menzingers. Les sujets abordés ne sont pas amusants, et justifient toute la colère qui s’exprime à juste titre envers une époque où le spectacle est devenu la pièce centrale d’un suicide collectif, où le vrai n’est même plus un moment du faux. Malgré tout, la mélodie n’est jamais oubliée et Brave Faces Everyone contient quelques uns des refrains les mieux troussés de 2020.
J’aime bien la vidéo de Losers, qui voit le groupe se rebeller cruellement (pour de rire) contre son leader infatué :
Dogleg – Melee
Unanimement salué comme l’un des meilleurs albums de post-hardcore de l’année par la plupart des sites indés (avec même un Best New Music de Pitchfork, qui a laissé passer par erreur une review positive d’un groupe à guitares, j’espère que le coupable a été sanctionné), Melee est une explosion de fureur et de cris qui fait du bien, tout en étant très emo et donc à fleur de peau. Qu’un album aussi fort ait été enregistré en home-studio donne de grands espoirs pour la suite du groupe.
Body Count – Carnivore
Si vous n’avez pas été conquis par le rap-metal de Ice-T et ses potes en 1992 à l’occasion de leur premier album (pas de honte à écouter Pow Wow à la place, j’imagine), il y a peu de chance que vous soyez convaincus par Carnivore en 2020. Cependant, pour nous autres… wow ! Tous les 3 ans, Body Count ajoute une pierre à sa discographie sans baisser en qualité ni en violence sonore. Certes la formule n’a guère changé depuis Cop Killer, mais c’est toujours fabuleusement bien fait et le fond du problème décrit par Ice-T a été plus que jamais d’actualité durant l’année écoulée. Ci-dessous l’une des rares vidéo-de-confinement supportables (avec Riley Gale de Power Trip, tragiquement décédé peu de temps après) :