Versac : Messieurs qui nous prenez pour des buzzers
95% des mails que nous recevons d’agences de communication sont insultants. Ils nous prennent :
– soit pour des débiles sans jugement ni capacité à comprendre les attendus de l’envoi (fausse complicité, ton pseudo-djeunz, …)
– soit pour des boutons sur lesquels appuyer (merci de faire un billet sur ce truc qui ne vous intéresse pas)
– soit pour des machines (copie merdique de mail qui n’a rien à voir avec nous, envoi de communiqué de presse inepte et sans introduction)
Je n’ai pas trop ce problème ici, mais à la Blogothèque, toutes proportions gardées, c’est impressionnant le nombre de mails que nous pouvons recevoir nous engageant à écouter des morceaux de ska-hardcore, de teenage-emo, de chanteurs-belges-à-texte, de musique folklorique bretonne, etc., pour en faire l’article… si par miracle nous tombions sous le charme. Des gens qui n’ont jamais lu plus de trois lignes de notre site, mais à qui on a dit que nous étions « influents ». C’est la star-académisation du monde ; peu importe d’être talentueux ou d’avoir quelque chose à proposer : il est nettement plus important de faire parler de soi. Après tout, cela permet de gagner de l’argent sans faire d’études…
Le billet de Versac vient en écho de celui de Laurent « Embruns » à propos d’un totor d’école de commerce nommé Julien Veillon qui le spamme à coup de ces phrases indignes d’un collégien qui passent pour le champ sémantique du « sympa » dans le business de la com’, et ce pour l’encourager à relayer un « buzz » quelconque. Le nom de famille du monsieur a été retiré du billet initial au motif qu’il ne serait que le bouc émissaire de toute une « profession » (« engeance » serait un mot mieux choisi), mais cela me fait essentiellement penser à ces cyclistes pris en flagrant délit de dopage dont la seule défense consiste à clamer que tout le monde le fait et que leur exposition publique serait d’une tendancieuse injustice.