Rodin à Phnom Penh
New York Times : Rodin Show Visits Home of Artist’s Muses
En 1906, le roi du Cambodge Sisowath est en visite officielle en France avec sa cour. Auguste Rodin tombe sous le charme des danseuses du palais, abandonne tous ses plans afin de suivre la troupe de Paris à Marseille, et réalise avec frénésie de nombreuses aquarelles de ces jeunes et gracieuses ballerines (à cours de papier, il en réalisera certaines sur le papier à lettre des hôtels où il réside).
Une demi-douzaine de ces croquis sont des chefs-d’œuvre de grâce et de sensualité ; peut-être la fixation la plus fidèle de l’enivrant ballet traditionnel Khmer jamais entreprise. Le reste est de l’ordre du brouillon, ou du travail sur le détail qui ne présente d’intérêt que pour un étudiant des Beaux-Arts, comme l’a montré la décevante exposition d’une quarantaine de ces aquarelles au Musée Rodin de Paris il y a quelques mois.
Mais l’essentiel n’est pas là : pour la première fois, ces œuvres sont exposées au Musée National de Phnom Penh, magnifique mais sous-financé, grâce à l’aménagement d’une aile aux standards modernes de conservation (climatisation…) par la France. Offrir aux phnom-penois une entrevue avec l’histoire de cet européen fasciné au premier coup d’œil par leur civilisation est un bel hommage.
“If you look to the position of the arm, it is not correct,” she said. “It is too high. But the energy is there.”
Some of the drawings, she said, are of unfinished movements. “For me as a dancer, my teacher wanted me to be exact, to finish,” she said. “The drawings have loose lines, but they are very beautiful.”