Interview d’un responsable de rayon Carrefour :
Les CD anti-copies se vendent finalement plus ou moins bien que les autres ?
Moins bien, beaucoup moins bien, c?est net. Le dernier Liane Foly par exemple, on en a beaucoup moins vendus que des CD non protégés. Enfin, je vous dis ça, je vous parle de l?époque où l?on vendait des disques évidemment, parce que maintenant de toute façon on ne vend plus rien, protégés ou pas. Les ventes se sont écroulées.
En ce qui concerne les CD anti-copies il y a un coup de frein supplémentaire sur les ventes qui est assez récent, et qui est lié à l?équipement des ménages en PC et en baladeur. Les clients veulent pouvoir transférer leur musique sur leur PC et leur baladeur, c?est une demande plutôt récente et de plus en plus importante. Il y a quelques années, seules les personnes voulant écouter leur CD sur un autoradio étaient pénalisées, aujourd?hui les mesures anti-copies touchent tout le monde ou presque, puisque tout le monde ou presque à un baladeur mp3 ou un ordinateur.
Je suis à la fois satisfait que les protections anti-copies ridicules d’EMI qui m’empêchent de graver des compilations se retournent contre eux, et triste à cause de la fin annoncée — et confirmée ici — du disque comme objet. C’est probablement ce qui s’appelle « faire son âge ». Les ados s’en fichent comme d’une gigne.
[embruns via la blogothèque]