Il s’agit de la seule photographie de la cathédrale de Phnom Penh, détruite par le régime Khmer Rouge en 1975, que j’ai pu retrouver sur le net. Cette destruction est certainement un crime mineur, comparativement au reste, mais je ne peux m’empêcher de regretter de ne pouvoir un jour visiter cet étonnant bâtiment, rencontre rare entre la tradition et la modernité.
Certains se réjouiraient presque de cette disparition d’un édifice qu’ils jugent architecturalement raté et urbanistiquement inapproprié, voire représentant « le dernier souffle vicié du colonialisme ». Objections ridiculisées sèchement et avec raison, à mon avis. Doit-on raser le Sacré-Cœur sous prétexte qu’il est grotesque, fruit de vélléités hideusement versaillaises, et marque de la très très méchante Eglise Catholique Romaine ? Les talibans qui le pensent n’ont jamais embrassé de fille en haut d’un beffroi.