Les rumeurs couraient depuis longtemps. Avec un article choc du Washington Post (CIA Holds Terror Suspects in Secret Prisons), c’est presque officiel : depuis l’année 2001 et sur ordre du Président des Etats Unis, la C.I.A. sous-traite le traitement de ses prisonniers de guerre hors de toute contrainte du système judiciaire américain au sein d’une série de prisons étrangères complaisamment prétées par des régimes amis et moins regardants. Certains de ces « black sites » sont (ou ont été) en Afghanistan, en Thaïlande, et surtout dans des « démocraties d’Europe de l’Est ». Mais :

The Washington Post is not publishing the names of the Eastern European countries involved in the covert program, at the request of senior U.S. officials. They argued that the disclosure might disrupt counterterrorism efforts in those countries and elsewhere and could make them targets of possible terrorist retaliation.

Ah bon. Ce serait pas des membres de l’Union Européenne, quand même ?!

Pendant ce temps, la gauche française, dans un délicieux antisarkozysme prévertien, trouve abondamment d’excuses aux brûleurs d’école, plaquant des articulations révolutionnaires sur un joyeux congrès de représentants Com-8, al-qaedistes de spectacle. Vivement 2007 !