Who Do We Work For? — un bloggeur anglo-saxon nous fait découvrir Sumantra Ghoshal, un « guru du management ».

« In every substantive sense, employees of a company carry more risks than do the shareholders, » Ghoshal wrote. « Also, their contributions of knowledge, skills and entrepreneurship are typically more important than the contributions of capital by shareholders, a pure commodity that is perhaps in excess supply. »

A peu près 95% des managers que j’ai pratiqué méritent à peine le nom d’êtres humains (ne me lancez même pas sur les étudians en écoles de commerce). Une explication simple à leur totale absence d’éthique (et de conscience que des choses comme l’éthique ou les vertus existent, qu’on a fondé des civilisations là-dessus) est qu’ils ne lisent pas de livres (je laisse de côté Amélie Nothomb et le Da Vinci Code) ; dans une terminologie vieillotte, ce sont des « bourgeois satisfaits », et je vois mal comment, dans le contexte socio-culturel qui est le nôtre, on pourrait leur reprocher d’avoir travaillé pour atteindre cette idée mythologique — canonique — du bonheur (c’est mon opposition, un brin foucaldienne, d’avec les rebelles anti-tout de l’époque). Goshal, lui, propose un humanisme plutôt que ma résignation ou une guerre de classes. C’est courageux.

[via kottke]

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