Le Monde (des livres) : Marie Desplechin et la chute de Phnom Penh, le 17 avril 1975, par Marie Desplechin. (Magnifique.)

Mais il croyait que les mots avaient un sens, tous les mots, les nôtres aussi, il croyait que les mots sont comme des actes dont on est responsable. Il croyait que l’on ne parle pas impunément, pas plus que l’on n’écrit, pas plus que l’on ne hurle, et même avec les loups. D’une certaine façon, nous étions bien pareils, lui et moi. Nous pensions que les mots agissent sur le monde. Mais j’étais, moi, véhémente, mimétique et déterminée comme une petite enrôlée des Hitlerjugend, et lui n’avait rien d’autre à m’opposer que son effarement.

Marie Desplechin — Un quelconque rapport avec Arnaud ?
[via canclaux via Salagnié, qui n’a pas un iota de l’élégance qu’il prone.]

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