Hier, Jérôme m’écrit au sujet d’A la verticale de l’été. J’éprouve un amour très profond pour ce film, pour ce que ses personnages nous montrent de ce que la vie pourrait être — leur naturelle élégance.
Et la bande sonore est certainement l’une des plus belles qu’il m’ait été donné d’entendre. Je veux parler de musique, mais aussi de mariage, entre les poèmes et les images, entre la musique et les situations.
Pour ce qui doit être le dossier de presse, Tran Anh Hung, pas moins élégant que son film, en dit ceci :
Je souhaitais une musique qui serait comme un état d’âme vague et poignant, une vision attendrie du drame humain qui se déroule sous nos yeux. Par moments, elle vient non pas rehausser l’action, mais pour jeter un regard bienveillant, plein d’humanité sur les personnages emportés dans leurs problèmes irrésolus. La musique ne colle pas à l’action, elle la commente, la confirme, la contemple, exprime un point de vue sur l’existence. Pendant l’action, la musique regarde. Après l’action, elle dit son émotion et la fait partager. Elle est l’expression de la beauté d’âme du spectateur et purifie son regard.
C’est beau, pertinent et intelligent. On dirait du Jérôme.