Les mines antipersonnel à effet de souffle sont généralement enfouies à moins de 4 cm dans le sol ou posées en surface et camouflées. Déclenchées par la simple pression d’un pas, elles explosent en provoquant l’amputation traumatique ou des dégâts qui causeront une amputation chirurgicale d’un ou de plusieurs membres, et des blessures secondaires. Les mines antipersonnel à fragmentation sont installées montées au-dessus du sol, sur des piquets, attachées à des arbres ou des buissons et ensuite camouflées. Elles sont habituellement reliées à des fils-pièges : une traction d’un kilo suffit à déclencher l’explosion. Les mines antipersonnel à fragmentation directionnelles sont également reliées à des fils-pièges et projettent, dans un rayon de 50 mètres et sur 60 degrés environ, des billes ou des éclats métalliques (200 à 600) qui peuvent tuer et entraîner une amputation traumatique. Propulsées en l’air par une première charge, les mines à fragmentation bondissantes explosent en projetant des billes ou des éclats métalliques dans un rayon minimum de 25 mètres et sur 360 degrés, causant, suivant leur hauteur, des blessures létales ou graves, toutes les parties du corps pouvant être atteintes. Les mines mises en place à distance peuvent être à fragmentation ou à effet de souffle, même si cette dernière catégorie est la plus répandue. Elles ont clairement une fonction militaire prolongée, et rien n’est fait pour diminuer les risques des populations non combattantes. Parmi elles, il faut citer la tristement célèbre mine soviétique « papillon », particulièrement attirante pour les enfants, larguée par dizaines de milliers sur l’Afghanistan.