Compilation n°7

16. Shannon Wright – Familiar Settings et

17. An Pierlé – Nebraska

Deux jolies filles à la suite pour appuyer la théorie du jour qui est que l’économie de moyens fonctionne quand on est une jolie fille… euh non, quand on est sincère. Peu d’instruments donc, mais beaucoup de cœur. L’américaine a de la classe, elle est envoûtante sur scène et sait composer des chansons, tandis que la belge a du talent et de l’humour, même s’ils sont en retrait sur un deuxième album décevant (mais Nebraska provient du premier).

18. Jérôme Attal – Les petits doigts de pied de la mélancolie

Une sorte de basse d’abord, languide comme un dimanche après-midi, telle une évidence. Puis les guitares, intimidées mais entêtées, les claviers, tendres et fermes comme les encouragements d’un père, et les mots de Jérôme, doux et légers, complices et inspirés.

Voilà comment l’on réalise une grande chanson.

19. Dominique A – Le commerce de l’eau

Je déroge à l’une des règles du compilateur exigeant, à savoir se limiter à un morceau par artiste. A mon sens, avec Auguri Dominique A a fourni matière à inspirer la chanson (rock) française durant plusieurs années, et un deuxième titre n’est pas de trop pour l’entrevoir.

Le commerce de l’eau ne se livre pas facilement : est-ce un récit romantique (au sens Goethien du terme), une fable post-moderne, une subtile variation anti-globalisation ? Est-ce une chanson douce ou angoissée ? Métaphorique ou expressionniste ?

Un oeuvre forte, définitivement.

20. dEUS – Nothing really ends

Bien qu’ils soient nombreux à tenir la corde le meilleur-groupe-du-monde, en toute subjectivité, c’est bien dEUS. On touchera du doigt le génie des anversois en considérant que Nothing really ends est un single presque secondaire, destiné à faire patienter une théorie de « fans » épuisés d’attente avant un album long à venir. C’est pourtant le plus beau morceau de toute la pop de ces dix dernières années (j’attends les contre-exemples, mais soyez préparé à ma mauvaise foi), déchirant à tirer des larmes et empreint d’une grâce à faire trépigner Léonard Cohen de rage dans son monastère bouddhiste.

dEUS en 2002 est intouchable et l’on s’illusionne en priant pour que, oui, nothing really ends.

Si, il y a quand même quelque chose qui s’achève, ce sont les compilations. Merci d’avoir suivi, c’était assez dérisoire de souhaiter commenter les œuvres des autres et d’essayer de retranscrire des émotions en paroles lorsque l’on a un vocabulaire de pithécanthrope.

Quoi qu’il en soit, c’est fini, je peux partir en vacances !

L’ensemble de ces chroniques est rassemblé sur cette page (ainsi que les jaquettes).

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