Les commentaires sur la précédente entrée… :

Ingrid, 23.07 17:17 : Bonjour je t’ai découvert grace à un de mes amis. je voudrais savoir pourquoi à chaque fois que tu écris tu demandes de faire des commentaires. Quelle est l’utilité ? Tu crois peut-être que tout ce que tu écris prêtes à commentaires ? Moi je trouve ça naze les commentaires, jamais je n’irai faire des commentaires sur la pensée de quelqu’un, parce que y a des pensées qui sont libres comme le vent qui souffle et les oiseaux qui volent et qui ne veulent pas être des retenues terrestres par des commentaires. Parce que des choses comme la nature et la beauté, c’est inutile de faire des commentaires dessus. Voilà, pardonne moi si mes propos sont un peu secs mais je sors d’une douloureuse rupture sentimentale avec un moniteur de ski. Et ça se passe de commentaires.

Jm, 23.07 18:01 : non ca me permet de troller

Mouche, 24.07 06:49 : Je trouve au contraire que les commentairs sont partie intégrante du blog (pas forcément celui-là) car ils permettent de discutter.

C’est vrai que tout n’appelle pas des commentaires, mais en temps que bloggeuse, ca me fait toujours plaisir de voir quelqu’un réagir.

Jm, 24.07 10:37 : Presque a propos (des commentaires precedents, pas de l’article principal qui traite de censure et de liberte par la technologie) sur les commentaires, l’appreciation d’un joueb:

Caveat Lector

Nick Denton

… et mes quelques réflexions :

Ingrid, tu es toute pardonnée, c’est une question intéressante que tu poses.

Je pense que jm vient de démontrer l’intérêt des commentaires dans le cas particulier de ce weblog, tout comme « un lecteur » l’avait fait à l’occasion de mon post du 18.7 ou Tina le 22.7. Ces contributions enrichissent le texte qu’elles complètent, ajoutent du sens ou de l’humanité, ou parfois le rectifient.

Ta remarque vient probablement du fait que tu perçois ce weblog comme « la pensée de quelqu’un » ; permets-moi de te dire qu’il n’est pas que cela. Même si mon ego s’interpose trop fréquemment dans ces lignes, je le vois avant tout comme un répertoire de liens assortis de commentaires (la définition première du weblog il me semble). D’où cet encouragement à la dialectique et à mon propre enrichissement. (Ceci étant dit, j’admets sans aucune fausse modestie que mon implémentation de cette belle définition est largement défaillante).

Vois-tu, si je me lançais dans le diarisme, j’appelerai ce site « Journal » et surtout pas « Weblog », parce que j’estime que c’est une activité différente, beaucoup plus littéraire et plus permanente. Ou si c’était un site d’opinions métaphysiques, il serait labellé comme tel. Et dans les deux cas il n’y aurait pas de commentaires.

Mais les commentaires peuvent être néfastes, y compris dans des « weblogs » qui respectent à peu près l’idée que je m’en fait. Je pense à deux exemples, purement hypothétiques bien entendu : a) un site formidable, d’une humanité lumineuse et contagieuse, où chaque entrée est à peu près systématiquement anéantie par une enfilade de commentaires pathétiques : « ouah, c’est génial ! (sauf la fin) » qui font douter que correspondent l’âge mental de son rédacteur et celui de ses lecteurs. Et b) un blog boursouflé de prétention mais vide tant en pertinence qu’en finesse, où chaque post est pourtant suivi d’une série d’appréciations dithyrambiques sur la forme stylistique ou le bien-trouvé du calembour, série formant ainsi le principal intérêt du site en question de part son burlesque involontaire.

Tout ça pour dire que si je tombe un jour dans un de ces travers, je retirerai ce système de commentaires en mettant de côté mes remords, bien entendu, mais que jusqu’à présent j’ai le sentiment que ces contributions apportent plus à qu’elles ne détournent ce weblog.

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