Pauvre vérité
Radical Chic : Pauvre vérité, diamant fragile.
Le « fait » de Zemmour n’est pas une invite à voir la vérité en face, c’est une invite à fermer sa gueule devant la force de l’évidence, et ergo à avaliser le fait que les contrôles au faciès, qui sont théoriquement illégaux, sont une pratique bien naturelle et tellement normale.
L’escadrille de cons qui volent à la défense d’Eric Zemmour à l’aide d’arguments odieux fait peine à voir. Il n’y a qu’un seul argument, et qu’un seul commentaire pertinent, à propos de la sortie du Zemmour, comme de n’importe laquelle de ses interventions publiques, d’ailleurs : la défense de la liberté d’expression. Paraphrasant à peine, j’ai envie de dire : les cons, ça ose tout dire, c’est même à ça qu’on les reconnait. C’est même une justification pratique tout à fait remarquable (à côté des évidentes et décisives justifications philosophiques) de la liberté d’expression.
Ensuite, ce n’est pas parce qu’il a (devrait avoir) le droit de prononcer n’importe quelle idiotie insultante sans risquer son job et son casier judiciaire que nous devons le plaindre et en faire un martyr.
Voilà quand même un Blanc qui vient affirmer que, les statistiques du gouvernement Sarkozy/Fillon (au hasard…) étant ce qu’elles sont, il est normal que les officiers de l’Etat, dépositaires du monopole de la violence physique, pratiquent des discriminations sur les non-Blancs. Que les garants du respect de la loi l’appliquent dans la plus parfaite illégalité. Que le principe de la liberté d’expression serve à justifier le plus jésuistiquement que l’on prenne ses aises avec celui de la présomption d’innocence.
C’est marrant, quand ce sont les conducteurs de grosses cylindrées ou les gros contribuables, les discriminations sont tout de suite beaucoup moins supportables, normales, nécessaires, excusables, naturelles.