Donna Tartt – Le Petit Copain

Donna Tartt – Le Petit Copain

Le petit copainJ’aurai dû écouter les critiques mitigées et laisser l’ouvrage sur l’étagère. Le deuxième roman de Donna Tartt est relativement décevant, dans la mesure où elle se moque du lecteur, en ne résolvant pas le mystère mis en avant dès le prologue. S’il s’était agi d’un Roman avec un grand R, passe encore. Mais dans le cadre d’une littérature qui fonctionne essentiellement au suspense, cela sent un peu trop le procédé (un meurtre apparemment insoluble dans les trois premières pages pour accrocher le lecteur).

Cela dit, il est vrai que tout cela est agréablement écrit, les personnages intéressants et les descriptions très maîtrisées. Mais tout cela ne rattrape pas la déception des 50 dernières pages, somme toute un peu téléphonées, et maladroitement frustrantes.

Plutôt déconseillé. On est loin du Maître des Illusions.

Une info pour les geek : mon flux RSS est désormais valide (il était temps), par rapport au niveau de norme qu’il s’applique (c’est-à-dire 0.92 — ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais moi-même rien).

Tant qu’à faire, il est maintenant correctement servi en application/xml et charset iso-8859-1, conformément à ce que le prologue xml déclare.

Lucky folks. (Plus de propagande ici.)

Epée +2

Epée +2

Donjons et Dragons a trente ans cette année.

GameSpy revient sur toute l’histoire du jeu et de ses adaptations vidéo (Baldur’s Gate…) de manière remarquablement exhaustive.

Libération : Sangatte : la solidarité sur le banc des accusés

Les deux militants qui avaient hébergé des sans-papiers sont jugés à Boulogne-sur-Mer.

J’aimerai souligner le concept qu’ouvrir sa porte à des adolescents sans domicile fait de vous un « militant » dans la France des années 2000.

C’est un délit aux yeux de l’ordonnance du 2 novembre 1945, et les peines encourues (jusqu’à dix ans de prison) ont été accrues par la loi Sarkozy de 2003.

Les paradis fiscaux, désormais essentiels aux entreprises

Le combat était perdu d’avance, puisqu’il reviendrait à mettre en cause le fonctionnement légitime et normal de la finance internationale.

Urbain

Urbain

La libre Belgique à nouveau : Une visite d’Anvers par Rudy Trouvé (avec name dropping assez exhaustif de la mafia rock locale).

C’est ici, par exemple, que se trouvait le café «Muziekdoos». Il était tenu par un certain Etienne, un mec vaguement hippie, avec une longue barbe. Au début des années 90, tu pouvais venir jouer, puis passer après avec ton chapeau et te faire un peu de monnaie. An Pierlé, Stef Kamil Carlens, Tom Barman, les gens de DAAU… Tout le monde s’y retrouvait. Et comme personne n’était encore connu, on avait le temps. C’était très facile de monter un groupe.

(Et aussi Gand par An Pierlé.)

Fantasmagorie d’une ex-cité modèle :

Arrivé à Chandigarh, Le Corbusier remplace immédiatement les lignes courbes par un quadrillage de droites cartésiennes. «La courbe est ruineuse, difficile et dangereuse, elle paralyse. La ligne droite pénètre toute l’histoire de l’homme, chaque but, chaque acte humain».

Le chapeau de l’article dit « Non-lieu ». Tout est là.

« Un pied dans l’érudition, l’autre dans la magie, ou plus exactement, et sans métaphore, dans cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un. »
— Marguerite Yourcenar, Carnets de Notes de Mémoires d’Hadrien