I don’t want to influence you but…
ALMOST FAMOUS. Almost famous. Almost Famous. Almost Famous…
My god, such a greaaat movie ! It’s the number one movie I’ve seen so far in 2001 (Traffic, Virgin Suicides and Crouching Tigger are from last year, right ?)…
Where High Fidelity (the movie) failed miserably to reach the excellence of Nick Hornby’s novel, and to make people share the love for music of the hero, Almost Famous is the greatest piece of entertainment ever shoot about rock’n’roll. If you’ve ever felt in love for a rock band between 15 and 20, « love them to the point it hurts » as they say in the movie, this one is for you !!
« The only real currency in this bankrupt world is what we share with each other when we’re being uncool. » say (fake) Lester Bangs to the young William in the movie. This is a movie about being on the uncool side. This is a movie about love for us, the ones who really value it, as you value something you’ve had a hard time building.
This is a movie for us, who get infatuated to some band and buy every single obscure record and would love to be on stage to the sides of the glorious mind who created and who’s invoking the music. The beauty. The grace. (see this exciting website, you music geeks)
This is a movie for us, who fall in love to every cute and sexy Penny Lane we meet (is this bigamy ?).
This is a movie for YOU.
I don’t want to influence you, but GO SEE IT !
The last page. Okay.
Les moments vierges
Technikart est un magazine agaçant. Abonné depuis bientôt deux ans, je le dévore tous les mois, et il me laisse tous les mois un goût amer dans la bouche. Et je ne sais pas si je vais décider de me ré-abonner.
Depuis quelques années, Technikart accompagne la vie des urbains plus ou moins branchés par deux angles principaux : la culture populaire et l’analyse de société, Fight Club et le giscardisme néo-libéral de la nouvelle économie. Les deux avec talent et beaucoup d’à-propos.
Quand on se penche sur leur équipe, on a des allumés de toutes sortes: un intello (Braunstein) et son pote écrivain (Rey), un rigolo sympa (Santolaria), quelques journaleux tranquilles (Malnuit, Haddad, Turcat), un artiste qu’on ne lit jamais (Demir), deux mecs fantastiques sur lesquels je vais revenir, et surtout, surtout, cette grosse tache bouffie de suffisance en charge de la rubrique Musique : Benoit Sabatier.
Car c’est lui la principale raison de ce goût amer dont je parlais. Ce type est sincérement persuadé que le rock est mort, il n’a pas compris que c’est un aphorisme pour journaleux stagiaires dans un quotidien de province. L’intégralité de ce qui serait intéressant dans la production musicale actuelle est uniquement à base de samples, de synthétiseurs, et surtout, totalement introuvable hors du XIème arrondissement de Paris.
Invité tête-à-claque du pitoyable Rock Press Club de Philippe Manoeuvre sur Canal Jimmy, il y déclarait récemment que "Turin Brakes, c’est de la merde". Turin Brakes est, pour ceux qui l’ignorent, un duo de pop-rock indé tranquille à base de guitare acoustique. Mais Benoit Sabatier préfère les manipulations marketing de Daft Punk et l’inanité d’une scène électronique qui a cessé de se renouveller depuis 1997 – à quelques exceptions près – au songwriting et aux heures de répétition et de travail autour de la mélodie.
Plus que tout, B.S. se croit au-dessus des pièges de la hype : il descend en flammes un groupe comme At the Drive-In, qu’il a le droit de ne pas aimer, mais à qui on ne peut reprocher un quelconque manque de sincérité, et dans le numéro suivant signe un article dithyrambique de six pages sur… Daft Punk, évidemment un grand exemple d’intégrité artistique ! Eh, Benoit, le premier album d’ATDI était moyen, le second brillant. N’est-ce pas l’exact contraire pour les Daft ? Tu préfères un groupe qui progresse ou un qui régresse ?
Curieusement, Sabatier et sa coupe de cheveux variable suivant les plateaux de télévision ont pris avec le temps de plus en plus d’importance dans Technikart, et c’est bien ce qui m’ennuie (les 3 pages Musique mensuelles et leurs oeuillères me faisaient plutôt rire, les gros dossiers creux du rédac’ chef adjoint Sabatier me gonflent).
Pourtant, en parallèle, deux journalistes du magazine me bluffent systèmatiquement. Se partageant à eux deux le côté "société", ils analysent numéro après numéro la vie que nous menons dans les conditions spectaculaires de production, dans ce post-capitalisme néo-libéral dont nous sommes (presque) tous les victimes et (presque) tous les complices. Philippe Nassif et Patrick Williams renouvellent (presque) chaque mois l’exploit de nous révèler une facette de cette vie sociale et intérieure et de l’analyser avec rigueur et détermination. Et ça, ça me manquerait.
Exemple du mois dernier (mars 2001), deux paragraphes bluffants sur le buzz, les branchés et l’élaboration de la hype, un sujet qui, ainsi éclairé, se révèle moins superficiel qu’on pourrait le croire :
Internet hier, Daft Club aujourd’hui : si le buzz se révèle souvent si décevant, pourquoi donc des milliers de personnes cèdent régulièrement à cette hallucination collective ? Sans doute parce que le buzz, dans une société de l’image, est le moment où s’élabore la valeur d’un produit et qu’il est grisant d’en être, de se trouver à cet instant incertain et privilégié. Quand le milieu électronique parisien s’interrogeait, il y a trois mois, sur la valeur de One More Time, le single des Daft Punk, les buzzeurs connaissaient cet instant euphorique où le grand public n’a pas encore eu accès au morceau, où il ne sait pas encore ce qu’il faut en penser. Un moment vierge : le seul aujourd’hui où l’on peut s’estimer actif face aux objets de consommation devant lesquels nous courbons habituellement la tête. Le quidam moyen avance hébété au milieu d’un supermarché géant où résonne des messages transcendants : « Allez voir Dans la peau de John Malkovitch, c’est un grand film ! », « Achetez le Daft Punk, c’est un grand disque ! »
Dès lors, la seule marge de liberté qui reste, c’est de se placer en amont, dans ce lieu privé où n’a pas encore été établie la valeur du produit. Les buzzeurs peuvent avoir l’impression qu’ils sont, dans la galère du capitalisme, des spectateurs de première classe qui décident dans l’ombre les valeurs que les autres consommeront. Mais cette impression n’est-elle pas fausse, elle aussi ? Les voyageurs des premières classes, sur le Titanic, ont-ils pu échapper au naufrage ?
(Patrick Williams)
Intense Desire
Zita Swoon is the greatest band in Europe these days. Their show in Paris last night is the best rock gig I have seen in months.
But I don’t want to influence you. Go and see them. They are touring in France in may, back in Paris around the 25th, and probably the rest of Europe too.
Oh my God, three out of my four favorite bands are Belgian (include dEUS and Venus), and I’m as French as you can be… Where will this end ?
Two very interesting articles from the excellent British newspaper The Guardian today :
First, a piece on the (american) porno industry by Martin Amis (ok, it sounds like it has been made a thousand times, but it is a really good article, and it’s Martin Amis).
The second paper is Naomi Klein’s The unknown icon, about subcommandante Marcos and the zapatistan insurrection in Chiapas. Great.
When I am King is an excellent and beautiful online comic-strip, in the spirit of exploding dog, but even better. If you plan to spend 20 minutes on the web today, this is the perfect choice. [via evhead]
Ok, guys & grrls, I’ve not been updating much lately, and it’s going to last a few more days, since I’m busy on a top secret project (this is NOT the driver’s license, an old story, this is ANOTHER top secret project). You’ll know more about it very soon. Anyway, please accept my apologies.
But feel free to answer my (short) poll !
Guided by Voices is releasing a new album on April 3rd !! Listen to a track here. Great great great song. The Ohio guys go on with the Do The Collapse sound, it’s excellent. Check also this Isolation Drills review (it’s the new album’s title). Seems terrific… Robert Pollard is definitely a genius (redundant statement on this blog, but still !).
The Daft Punk released their new LP Discovery yesterday, and I still haven’t got it… We do change. (I’ll sure buy it, folks. I’m just busy on some other top secret project right now…).
And last, I was born the same day of the year as Kurt Cobain (Feb. 20th). This will be my new date line. (« Hey, Melissa, did you know I was born the same day as the late husband of your ex-band’s leader ?.. »)
[Please excuse us for the erratic writing of this post. Things will be back to normal shortly. I’m just gonna listen to GbV’s Chasing Heather Crazy two more times before.]
« La prétendue "montée de l’insécurité" en France : une arnaque paranoïaque ». Waou. Je croyais être le seul à le penser, ce qui retirait toute pertinence à ma thèse, mais Les Inrocks démontent le discours sécuritaire ambient. Extrait de l’interview :
« Plus la police met de patrouilles sur la voie publique, plus elle comptabilisera de troubles sur la voie publique. C’est arithmétique. Si l’on réforme la police de proximité, et qu’on facilite le dépôt de plaintes, les plaintes augmentent. Aujourd’hui la répression de la déliquance des mineurs est devenue une priorité, on a donc augmenté les brigades de mineurs. Et ça ne rate pas : on nous annonce une hausse des délits commis par les mineurs. » (Laurent Bonelli, membre du Centre d’Etude sur les Conflits).
Un article indispensable, qui justifie l’achat des Inrocks cette semaine. Avec le CD des découvertes 2001 par dessus le marché…
C’est-Tout est l’équivalent francophone de Metafilter. Encore un peu amateur par rapport au cousin américain, mais promis à un bel avenir.
Cette semaine, un thread effrayant sur l’état de la démocratie de tous les jours en France.
[Pour ceux qui l’ignorent, metafilter et c’est-tout sont en quelque sorte de grands forums où tout le monde peut s’inscrire, lancer un débat (thread) ou participer à l’un des débats courants en postant son point de vue, de manière civilisée et claire de préférence, pas comme sur un newsgroup. Ca a l’air bête, mais c’est une vraie expérience de démocratie directe et peut-être une des formes primitives de l’Internet (voir evhead).]