Ces jours-ci, l’on peut croiser dans les rues une publicité dénonçant la candidature de la Chine aux J.O. de 2008, sous le pertinent prétexte des violations répétées des droits de l’homme (et pas de l’être humain, notez la nuance) de cette puissance. Tant d’indignation m’amuse. Je trouve quant à moi que la négation des sensibilités individuelles, la tyrannie du Pouvoir, la cupidité et l’intolérance seraient la terre d’acceuil idéale de l’esprit sportif (pardon pour l’oxymoron) et de ces jeux du fric, des multinationales et de la publicité.

Du moment que ça n’a pas lieu à Paris, ils peuvent les faire en Afghanistan ou au Chili pour ce que ça me chaut…

Update : Il est évident que j’exagère dans mes propos ci-dessus. La Chine est une des pires dictatures au monde, responsable de l’oppression du Tibet depuis 50 ans, et complice de la sanglante guerre civile du Cambodge entre 1975 et 1979.

Faites donc ça à Sidney.

[C5] 001 / Emiliana Torrini :: Baby Blue

Comme son nom ne l’indique pas, Emiliana Torrini vient d’Islande, pays des geysers, de Gus Gus, de forces telluriques prêtes à jaillir de la surface des terres, et de Björk – tout cela formant une variation d’à peu près la même chose. Pour son premier album arrivé jusqu’à nos rivages, le trip-hopisant Love in the time of science, sorti en 1999 (nos cultivés lecteurs auront remarqué que Garcia Marquez y a raté d’un mot quelques droits d’auteur), cette jeune femme fort séduisante a eu la remarquable (au sens de "à souligner") idée de se faire produire (et c’est tout) par l’ineffable Roland Orzabal, ex-moitié chevelue de Tears for Fears, cette quintessence néo-romantique eighties qui a réalisé la surprenante performance de classer deux ou trois bons morceaux dans le Top 50 de notre jeunesse. Depuis la dissolution de son groupe, ce grand monsieur tente laborieusement de réaliser une carrière solo (dont personne n’a entendu parler) et de se convertir producteur, rôle dans lequel il gagne en considération ce qu’il perd en notoriété, alors même que – ironie de ces temps troublés – Depeche Mode, groupe de la même époque, non moins ridicule et encore plus mauvais puisque n’ayant commis aucun single salvateur, que Depeche Mode donc, bénéficie d’un retour en grâce auprès du public de ce nouveau millénaire que seuls mes sentiments chrétiens m’empêchent que qualifier de posthume (le retour en grâce, pas le millénaire). Fallait prendre plus de drogues, Roland.

Mais revenons à la chanson. Sur de jolies envolées de cordes, la belle Emiliana pose sa voix nordique et nous raconte une histoire à laquelle je n’ai rien compris. Tout au plus le titre laisse-t-il supposer qu’il y est question de mélancolie ("blue"), et la musique le confirme. L’important restant quand même ce refrain au charme magique, qui semble venir de chez les anges, et dont la mélodie est plus explicite que tous les mots possibles. Une bien belle chanson pour démarrer, aux arrangements raffinés et réussis (merci Roland). Et puis si elle figure ici, c’est aussi parce qu’elle m’a portée (vraiment) chance l’autre fois, et je vous voulais vous faire partager ce petit moment de joie.

Emiliana Torrini : www.emiliana.nu

Why doing compilations ?

Everybody is familiar with the difference between a meal at a good restaurant, and fast food. The latter is functional, superficial and "fun", while the former is fulfilling, ceremonial and — comparatively — serious.

For us, the population of music amateurs, the experience of listening to a full LP from an artist worth of this denomination could be compared to a real restaurant meal, as opposed to fast food listening of charts singles at the radio : an enjoyable, quick, neutral and soon-to-be-forgotten activity. There’s nothing wrong with that, really, but we modestly visualize ourselves one step higher on the culture-consumers pyramid.

Usual compilations (in which I don’t include record label samplers) generally involve stuffing an 80 minutes CD with lots of chart hits, housewives favorites and teens’ party anthems, putting the most popular first to excite the desire of the consumer casually listening it through headphones in the store. This is bad. Considering the price of records in Europe, I wouldn’t spend so much money on a CD I won’t bother to listen anymore six months from now.

What I’m trying to do is different. I can’t force my friends to go at a restaurant every time they’re hungry. Litterature teachers already waste so much by feeding still uninterested pupils with Great Works. This mixtape is intended to be a digest, but a honest one.

I choose not to ride my bike to a dozen fast food of different ethnicities and specialities, and make a meal of that. My point is to go to actual restaurants, to examine closely the menus, and to choose dishes that will fit together fine. More hard work is implied…

Most of interesting music comes under the shape of albums. Extracting a single song but keeping the interest and the soul of a record is a perilous challenge. It’s nevertheless my goal.

This fifth compilation is yet another attempt of introducing people who showed interest to the kind of music I’ve been listening to (discovering!) during the last 12 months. It’s not comprehensive nor extremely successful… but it’s free ! ;=)

As time-consuming as making those compilations can be, the benefit should go anyway to the artists. Buy their records. Go to the gigs.

[the compilation 5 is out. check it out on this page…]

Assumptions

Let’s assume Napster and the likes are finally shut down (could happen, right ?).

It would mean two things. First : intellectual property and creation rights are protected, two : corporate greed’s precedence over people’s margins of freedom is supported by the States and Laws.

Let’s assume Microsoft’s Smart Tags are eventually shipped and widely used (could happen, right ?).

It would mean two things. First : corporate greed’s precedence over people’s margins of freedom is supported by the States and Laws, two : intellectual property and creation rights are laughed at.

Now, let’s assume that opposite pieces of evidence neutralize each other, and that concordant assertions add up…

You do the math.

Ce n’est pas dans mon habitude de faire la promotion de publications néo-libérales centristes, mais le numéro du Monde de ce soir (mardi) est assez exceptionnel : il contient un long texte de Milan Kundera sur deux pages complètes. C’est rare et donc précieux.

Cela suffirait déjà à justifier l’achat, mais voilà que dans son supplément Le Monde Interactif je tombe sur une double page de… Douglas Coupland. Ca, c’est fort…

Au détour de la page 2, ce témoignage d’un étudiant serbe, qui rappelle que le monde est autrement plus compliqué qu’un journal de tf1 :

Ne nous prenez pas pour des crétins. Nous, les moins de trente-cinq ans, qui regardons les chaînes de télévision étrangères et qui avons eu des copains engagés dans l’armée, nous avons toujours su que Milosevic était un criminel de guerre et que nos soldats tuaient des gens partout en ex-Yougoslavie. Mais l’admettre, c’est se couper de nos familles, de nos amis nationalistes, de la société de Serbie. L’admettre, c’est devenir fou, putain de merde ! On préfère ne pas y penser, voire le nier. Ne nous jugez pas, la vie est juste un peu plus facile ainsi.

Changement de Job

Des questions, toujours des questions, encore des questions… Pourquoi ceci ? Est-ce que cela ? Que pensez-vous de ?

Je voudrais être moine trappiste et m’abîmer dans un océan de silence. Ne rien dire, rien justifier, jamais. Suivre le flot. De toutes façons, les réponses ne changent rien aux idées initiales.

Arrière-goût de procès totalitaire, toutes proportions gardées. Le même (faux) sentiment de solitude.

Much Ado about Smart Tags – Microsoft softwares are mostly good. Really. Word, Excel, and most of all IE took the whole of their market share for good reasons. God, it was such a relief the day I abandonned Netscape 4.7…

But now, MS is really crossing the borders. Smart Tags are the new « user-empowering » feature from IE 6 / Office XP. Actually, it’s mostly a tool for big corporations to edit anybody’s website content in whatever direction they think appropriate. Read this A List Apart article for more details : « It’s not Microsoft’s job to expose users to content while they’re on our sites. It’s our job as authors, designers and developers. »

Webloggers, personal sites owners, non-corporate-web amateurs, we should get wary now.

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