La Nuit des Rois
Si vous habitez le sud-est de Paris ou les environs, la Compagnie des Filles de Joie (sic) présente actuellement dans quelques kiosques du 12ème arrondissement cette délicieuse comédie de Shakespeare, sur le coup de 19h les samedi et dimanche. Nous y avons été de manière impromptue ce soir, après avoir croisé une charmante comédienne, et ce fut une excellente soirée. Pour 30 FF, vous auriez tort de vous en priver, mais pensez à vous habiller chaudement !
Tarte-aux-fleurs
J’aurai dû m’y attendre. J’ai pu voir Mad Max 2 l’autre soir, c’était trop beau, il fallait bien que je le paie… J’ai donc subi le début de Un automne à New York aujourd’hui.
Donc, Richard Gere est un vieux de 50 berges qui rencontre Wynona Ryder, 25 ans, dont la mère, décédée, était une bonne amie de Richard Gere avant sa naissance. Ils couchent ensemble. Richard Gere a des remords au sujet de la petite différence d’âge et s’en ouvre à Wynona, qui trouve un argument imparable pour balayer cette réticence : elle est atteinte d’une maladie incurable (pas le SIDA, en Amérique c’est pour les pédés et les drogués), il lui reste un an au mieux. C’est donc une « histoire sans avenir ».
Quelques plans plus tard, elle fait un malaise, suivi d’une visite à l’hôpital. J’aurai dû parier.
Encore quelques plans plus tard, scène d’anthologie : Wynona Ryder déclame une ligne d’Emily Dickison (ED a écrit de nombreux poèmes qui se présentent en quatrains, mais un quatrain complet c’est encore trop long pour le spectateur moyen, j’imagine). Richard Gere la regarde avec des yeux ronds, il est restaurateur dans le film.
Lui : C’est du Dalaï-Lama ? (Non, je déconne, il dit pas ça..)
Elle : Parlons plutôt de toi. Pourquoi aimes-tu tant la bouffe ?
Lui, emphatique : « La bouffe est la seule chose qui nous nourrit vraiment… »
Elle : C’est de qui ?
Lui : De moi.
Plus tard il la trompe avec une pouffe. Elle le largue. Il pleure. Elle le reprend. A ce moment-là, Nita s’écrie, la rage au ventre : « Quelle conne ! »
Moi j’abandonne et je viens vous raconter.
Un autre quatrain d’Emily
It’s such a little thing to weep,
So short a thing to sigh;
And yet — by trades — the size of these
We men and women die!
C’est chose si infime de pleurer,
Si brève chose de soupirer.
Et pourtant par commerces de cette ampleur
Nous hommes et femmes mourrons !
Life — XCI. 1924
Et rappelez-vous : La bouffe est la seule chose qui nous nourrit vraiment…
Reason #4215 why the Internet probably shouldn’t be
People are finding opponents to play Monopoly and are computing statistics in C to win.
Les idées m’effleurent mais sont abandonnées avant d’avoir pu se concrétiser en mots ; les liens explorés me paraîssent redondants et sont oubliés. Rédiger ce weblog aura été réellement jouissif durant tout le mois d’août, mais après mes vacances j’ai du mal à repartir. Même pour cette simple entrée, je bute sur chaque mot.
Christophe, je ne suis pas digne de l’honneur que tu me fais : je n’ai pas le courage de rebondir sur plein de sujets que tu évoques, et notamment l’actualité musicale. Peut-être ce week-end… Juste un mot : don’t believe the hype, inutile de se procurer l’album des Strokes ; deux ou trois chansons sympathiques mais dans l’ensemble un son terriblement vieux (je ne sais comment dire autrement), attristant chez un si jeune groupe.
The man who was already dead
Venus en concert sur la RTBF 2 demain, mercredi 19 septembre à 2001. Ami belges et frontaliers, vous avez énormément de chance. D’ailleurs si un bon samaritain me l’enregistre, il aura droit à ma gratitude éternelle plus les frais de port. S’il vous plait !..
Mad Max 2 hier à la télé. J’avais oublié à quel point ce film est incroyable.
Notre part historique du fardeau (Courrier International / The Independent)
Campus
Emission relativement peu intéressante. Guillaume Durand est un être étrange ; il ne peut s’empêcher d’être sous les feux du débat chaque fois qu’il débute une nouvelle émission, alors que la clé de la réussite me semble justement d’adopter un profil bas pour un début qui sera forcément hésitant (c.f. Ardisson, Paul Amar ou Pivot…).
Décidémment, j’aime bien Josyane Savigneau. Elle a rappellé cette phrase de Kundera, évidence entre toutes, que le roman est le territoire de la « suspension du jugement moral ».
Et maintenant, vacances. A dans une semaine.
A part cette conclusion revigorante, journée de daube hier. Je devrais faire un blog pour raconter cette journée et ses probables suites, je l’appelerais : Trop Bon Trop Con.
Slackers
Soirée bien sympa hier avec une petite bande exson/nameless pour un concert de Flexa Lyndo, groupe de pop indé (belge) comme je les aime, lignée Pavement/Sebadoh/Little Rabbits.
Il faudra, paraît-il, se ruer sur l’album quand il sortira à la fin du mois. Mais en attendant, on peut télécharger deux ou trois morceaux sur le site et sur nameless.
[C5] 004 / The Dismemberment Plan :: Gyroscope
The Dismemberment Plan est un drôle de groupe avec un drôle de nom qui sort de drôles d’albums affublés de drôles de pochettes. Assez étonnament, c’est un groupe culte.
Enfin, n’exagérons rien. Culte dans la région de Washington DC. Il faut dire, ils facilitent pas non plus la tache du pauvre chroniqueur musical de Ouest-France qui vient de mettre quatre étoiles au dernier Obispo. Les intruments sont pas en place, la guitare joue ses mélodies quand ça lui chante, le chanteur est un moulin à paroles, la batterie à contretemps. Complétement barges.
Mais revenons à la chanson. C’est la plus « pop » de l’album (Emergency & I), une petite perle. Je vous rassure, moi aussi il m’a fallu trois écoutes pour m’en rendre compte (et je ne parle même pas des onzes autres).
Je me sens tout bête là : ma petite formule maintenant établie du sarcasme et de la dérision n’a pas de prise sur le Dismemberment Plan. Leur album a fait l’unanimité, et il n’y a rien à rajouter à cela. Je n’en rajouterai donc pas. On écoute, on secoue la tête et on danse.
« Happiness is such hard work, harder each day… »
I’m discovering Climb to the stars, yet another English/French weblog.
I’m even linked on her Kaycee page. Thanks !