The american dream
« It’s called the American Dream because you need to be asleep to believe it. »
— George Carlin
« It’s called the American Dream because you need to be asleep to believe it. »
— George Carlin
C’est le premier album qui m’enthousiame véritablement depuis le début de cette année 2014. C’est The Hotelier, très jeune groupe DIY du Massachusetts (j’aime bien écrire tous ces s et tous ces t), avec Home, Like Noplace Is There, complètement émo/pop-punk, mais mieux que ça, avec des réminiscences de At The Drive-In ou des Weakerthans. C’est surtout une bonne demi-douzaine de morceaux brillants sur lesquels on a envie de secouer la tête, aveuglé par les projecteurs et les cheveux devant les yeux.
Commencez par le titre 2, The Scope of All of This Rebuilding, puis cherchez votre favori ensuite. Discomfort Revisited est le mien.
Le meilleur album du monde est sorti il y a quinze ans aujourd’hui. Bon anniversaire, The Ideal Crash de dEUS, et bon anniversaire surtout à tous ceux qui l’ont aimé.
Joli premier EP pour Oum Shatt, groupe berlinois à la croisée de nombreux styles (slow surf rock, « arab rock’n’roll », post-punk ligne claire, indé strokes-ienne) mais nettement meilleur que la somme de ces parties.
Et puis « Power to the Women of the Morning Shift », quel titre !
« Partout où elle a conquis le pouvoir, [la bourgeoisie]… a fait de la dignité personnelle une simple valeur d’échange ; elle a substitué aux nombreuses libertés, si chèrement conquises, l’unique et impitoyable liberté du commerce. En un mot, à la place de l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a mis une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. »
— Karl Marx & Friedrich Engels, Le Manifeste du Parti Communiste (1847)
Ce midi, pour aller chercher mon bagel, je suis passé devant les panneaux qui racontent l’histoire des cinq cents et quelques enfants Juifs de Paris déportés durant la Seconde Guerre Mondiale.
Ce midi, en mangeant mon bagel, j’ai ré-écouté Benji, le nouvel album de Sun Kil Moon (Mark Kozelek), en lisant les paroles cette fois. J’ai aussi regardé le glossaire proposé par Pitchfork, des lieux, personnes et de son « lyrical universe » évoqués dans les onze titres, autobiographiques, de l’album. J’ai renoncé à compter le nombre de morts après la troisième chanson.
Je ne sais pas pourquoi, je suis un tout petit peu déprimé maintenant.
Mes choses favorites, mes coups de coeur, mes émerveillements en 2013 : sur la page des tops.
Côté albums, l’année fut très féminine, avec les 4 premières places chantées (et menées) par des femmes.
Une playlist pour écouter un titre de chaque album (ou presque):
Joie: un nouvel album de The Go Find, alias Dieter Sermeus. Le Flamand persévère dans la même veine de synth-pop douce amère, pour le plus grand plaisir des gens de goût (lolz).
L’album complet s’écoute sur ce site.
« Before I had a kid, I found it fairly easy to be fatalistic, but that despair has now mostly been replaced with rage. » — Efrim Menuck
Against Me! a gagné le mois de janvier 2014 en ce qui me concerne.