Exposition très intéressante à la B.N.F. (l’ancienne, rue de Richelieu) : Paris et ses plans d’embelissement (entre 1675 et 1815). Constituée de cartes proposant des modifications parfois surprenantes de divers quartiers d’une ville urbanistiquement pas à la hauteur de sa puissance géopolitique (nous sommes bien avant Haussman), elle est passionnante.

De plus, elle est relativement courte et d’accès libre.

Le Monde : Les élues parisiennes critiquent les conditions d’exercice de leur mandat

« Au bout de deux ans, ce bilan est fait d’épuisement, de découragement. Le fonctionnement des institutions municipales est conçu pour des élus disponibles 24 heures sur 24. Notre première revendication, c’est des horaires décents ; la seconde, le statut de l’élu », a commencé Mylène Stambouli, adjointe (Verts) chargée de la lutte contre l’exclusion.

Et Le gouvernement met fin à la gratuité des soins pour les sans-papiers. C’est pas ce même gouvernement qui entendait « renoncer aux mesures idéologiques et contre-productives », ou quelque chose comme ça ? J’ai dû mal entendre.

Glorious Noise : Michael Jackson Is Weird: So Fucking What?

I knew I still had to feed my dogs and let them out before we had to leave, so I skipped ahead to « Man in the Mirror, » the emotional highpoint of the album. Granted, it is a little cheesy sounding. But not nearly as bad as you remember. And sure, MJ is a little more sniveling in the beginning than he needs to be. But man! When those choruses come in and he’s fucking SCREAMING at us, at himself, at God, « You got to! You got to! Make that! You GOT TO! Make That! CHANGE! » I swear to God he conjures all the deep soul of Otis Redding into his voice and you can feel it. You fucking feel it. It’s just so fucking good. And by then I was completely warn out. Drained.

Mach 1

This guy has listened Zaireeka, the 4-CDs-to-be-listened-at-the-same-time record by the Flaming Lips, and he talks about it. Makes me eager (once more) to get a copy of this thing.

[via close your eyes]

Bright Eyes : Lifted, or The Story is in the Soil, Keep Your Ear to the Ground.

Le très jeune Conor Oberst reprend les choses là où Neutral Milk Hotel les avait laissées inachevées il y a quelques années, et c’est sensationnel. Ma découverte de la semaine.

Sur le webzinenameless.net, une interview.

Et c’est aujourd’hui la sortie du second album de Venus, Vertigone. Il est formidable.

Même pas mal

JM, tu me connais, je ne me serai jamais permis de rire de l’ingé. son d’un des groupes de rock les plus indispensables de sa génération, si je n’avais pas eu des sources fiables, venant de Vrais Journalistes (que en temps que bloggeurs nous sommes tous un peu d’ailleurs, et de plus en plus, c’est bien connu), comme la prénommée avec beaucoup de goût Emmanuelle qui rappelait récemment que « Tout le monde a besoin de sexe pour se détendre, n’est-ce pas InstaMurdoch ? » et soulignait l’attirance dudit personnage pour les demi-putes surmaquillées dont le goût disparaît généralement à l’âge des premières expériences… quand on bénéficie de premières expériences.

Et puis ça évite à Google de ramener trop de gens pas franchement fréquentables par ici.

Par ailleurs, manure ça veut dire « fumier » en anglais. Amusez-vous.

Haute Fidélité

L’Aparté, sur Canal+.

Marie Gillain.

Pascale Clark (ah, Pascale…) demande, interroge, s’enquiert. La bouche de Marie s’anime, voluptueusement.

Le métier d’acteur. Les amourettes (avec des bellâtres insignifiants). La Belgique. Les yeux de Marie s’éclairent.

L’Épreuve. Ultime. Un CD à choisir, entre six.

Arno. Vivaldi. D’autres qui m’échappent. dEUS.

tic. tac. tic. tac. tic. tac. tic… (Marie, euuuuuh …!!)

tac.

Arno.

D’un autre côté, c’est probablement mieux ainsi. Pour ma tranquilité.

Food for thought

Le Monde : Comment nier le choc Islam-Occident ?, par Hubert Védrine

On a caricaturé Samuel P. Huntington, comme s’il avait préconisé cet affrontement, alors qu’il prévenait d’un risque. Sa formule de « clash des civilisations » heurte ou fait peur. Elle heurte en Occident les hommes de bonne volonté engagés dans cet exorcisme rituel qu’est le dialogue des cultures ainsi que tous ceux qui croient en l’existence d’une seule civilisation : la démocratie. Elle effraie les Européens, qui aspiraient à vivre dans un monde post-tragique. Elle fait peur aux nominalistes, qui craignent qu’admettre le risque revienne à favoriser le fait. Elle accable les musulmans modernes, qui luttent vaillamment dans leur monde contre la régression et voient dans cette expression fatidique l’annonce de ce qui les broiera.

Mon ami et guide spirituel Luc Ferry, dans 20minutes (mais pas encore en ligne à l’heure où j’écris) :

« Attention à une tentation, venue des milieux antimondialistes ou écologistes qui, au nom du total respect des différences, (…) tolèrent n’importe quoi. »

et

« une partie des enseignants de gauche qui sont anti-Israël [et] tolèrent de plus en plus des propos antisémites sous le prétexte que l’origine de ces propos n’est pas l’extrême-droite. Nous devons obtenir que les adultes soient clairs dans leurs têtes sur ces sujets. »

Quelle finesse dans l’analyse, on se croirait chez Instapuceau. Et puis « nous DEFFONS OBTENIRR que les adultes soient KLÄR DANS LEURS KÖPFEN ! », quel beau programme pour un philosophe.

(Ici, relire Védrine pour savourer le contraste.)

Les neiges d’antan

Dans le même temps, après les cons américains, c’était inévitable, les cons français ont fait leur apparition en retour et j’ai déjà reçu trois fois dans les dernières 24 heures le chain-mail m’enjoignant de boycotter les produits yankees durant le week-end à venir. Le nationalisme méprisant qui s’y exprime est affligeant.

Le Monde encore : En distribuant sa lettre dans les boîtes du village, un fils de prêtre bouscule l’Eglise

L’antiquaire analyse justement : « Il y a vingt ans, cet homme-là, il serait passé sur le bûcher. Aujourd’hui, tout le village est derrière lui. C’est peut-être la nouveauté de cette histoire. »

Amis du bon goût, vous allez apprécier ceci.

Libé : Le string rentre dans les moeurs En tête des ventes de culottes, il ne séduit plus seulement les adolescentes.

Et, bien entendu, l’avis d’un sociologue. C’est un beau métier.

Rien à voir, aujourd’hui dans La Croix (mais pas sur leur site web), lire la lettre (gonflée !) qu’Edith Stein (allemande juive convertie au catholicisme, professeur de philosophie puis religieuse carmélite, morte à Auschwitz, béatifiée en 1987) écrivit au Pape en avril 1933, quelques semaines après l’arrivée des Nazis au pouvoir.

L’idolâtrie de la race et du pouvoir de l’Etat, avec laquelle la radio martèle quotidiennement les masses, n’est-elle pas une hérésie ouverte ? Cette guerre d’extermination contre le sang juif n’est-elle pas un outrage à la très sainte humanité de notre Sauveur, de la bienheureuse Vierge et des apôtres.

N’est-ce pas en opposition absolue avec le comportement de Notre-Seigneur et Rédempteur, qui, même sur la croix, priait pour ses persécuteurs ?

Cette lettre fait partie de la série des archives « allemandes » du pontificat de Pie XI (1922-1939) ouvertes au public le 15 février dernier.

En 1999, dans une initiative ambigüe, Jean-Paul II déclarait Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (son nom de religieuse) « Copatronne de l’Europe » aux côtés de Sainte Brigitte de Suède et Sainte Catherine de Sienne. La lettre apostolique du Pape à cette occasion est tout de même intéressante :

Déclarer aujourd’hui Edith Stein copatronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du vieux continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle.

J’avais pourtant bien rangé le livre en haut de l’étagère

chimie générale et vase brisé

Même pas un chat à accuser dans cette maison. Ou les lois physiques de cet univers qui, je me tue à le répéter depuis deux jours, sont non-euclidiennes.

Ce ne peut donc être que de la faute de Linus Pauling qui écrit des livres aussi lourds.

Ces prix Nobel, alors, on ne les tient plus.

Le Manifeste Russell – Einstein, 1954.

Il nous faut apprendre à penser d’une façon nouvelle. Il nous faut apprendre à nous demander non pas de quelle façon assurer la victoire militaire du groupe auquel vont nos préférences, car cela n’est plus possible, mais comment empêcher un affrontement militaire dont l’issue ne peut qu’être désastreuse pour tous les protagonistes.