Théorie du jour

Théorie du jour

Pourquoi les amateurs de musique un peu pointus ont-ils tendance, des deux côtés de l’Atlantique, à se précipiter aux concerts des Polyphonic Spree ou encore des groupes Constellation (GY!BE etc.), et à mépriser ostensiblement les groupes en « The », tout de cuir vêtus, pourtant pas plus m’a-tu-vu et souvent parfois pas moins légers dans leurs compositions ?

Peut-être parce que les groupe en « The », avec leur musique pour trentenaires graphistes, ou plus justement pour attachés de presse/responsable de com’ vingtenaires, leur font bien sentir, à ces amateurs de musique pointus, qu’ils n’ont pas eu besoin de leur soutien pour être reconnus et vendre des disques, mais uniquement de celui des rédacteurs de critiques rock de la presse musique et mode (leurs copains).

A l’heure où ces amateurs de musiques un peu pointus sont le dernier segment de la population, avec les pré-adolescents, à encore acheter des disques, est-ce bien raisonnable ?

Campagne présidentielle américaine : Alors que tout le monde semble s’extasier sur Howard Dean, Michael Moore offre son soutien au général Wesley Clark (« That’s right, a peacenik is voting for a general. What a country! »).

Le texte de Moore est, comme à l’habitude, plutôt convaincant, même si tout ça reste opaque vu de ce côté ci de l’Atlantique.

Architecture

Architecture

« I call architecture « petrified music. » Really there is something in this; the tone of mind produced by architecture approaches the effect of music. »
— Goethe, parfois attribué à Felix E. Schelling ou à Frank Lloyd Wright.
Si ça ce trouve, ce n’est d’aucun des trois, mais c’est très juste.

C’est un fait, il y a trop de monde dans cette ville (Paris). On y serait beaucoup mieux à, je ne sais pas, 300 ou 400.000 de moins. Moins de gens dans les transports en commun, le niveau absurde de l’immobilier subirait une bonne récession, ce qui le ferait revenir à des prix humains.

Pragmatisme. Comment y parvenir ? Un fait : les français sont des moutons analphabètes prêts à croire à toutes les psychoses qu’on veut bien leur servir (les généralisations ne sont que généralement vraies, bien sûr, mais dans notre cas c’est suffisant). Il ont bien cru dans le mythe de l’ « insécurité », en dépit à la fois de tout bon sens et de toutes les études sérieuses (mais les français ne lisent pas, ils préfèrent regarder TF1). On a donc là un fond à exploiter pour déclencher un véritable et profond exode urbain. Reste à trouver comment.

Lorsque votre grille d’analyse ne correspond pas à l’idéologie médiatico-parlementaire dominante, la taxonomie vous rattrape : « terroriste » (cf. Tchétchénie, Tibet, Tripoli mais pas Miami, Managua ou My Lai). Donc, soit. Quel ressort de terrorisme non-violent faire jouer pour déclencher la psychose urbaine définitive de ces veaux ? C’est là que j’ai besoin de vous.

Jérôme Attal (12.01.04)

On ne peut plus retrouver qu’à peu près les ambiances et les choses, les Noëls de l’enfance et les amitiés désincarnées d’un cycle lointain, les émotions et les jambes des filles et les pliures dans lesquelles se risquer ; il faut beaucoup de force, d’emportement, de fulgurance pour se sortir de tête l’empire de l’à peu-près.