Bonnes nouvelles

Bonnes nouvelles

Idle Words : Poland joins the European Union

I couldn’t quite get over the shock of it – four hundred fifty million people were being asked to put their faith in the lyrics of a guy who thought Yoko Ono was hot. (…)

In the future, every momentous historical occasion will get a crap soundtrack.

Le weblog d’Alain Lipietz, député Vert européen. Son site personnel a déjà montré qu’il ne voyait pas le web comme un simple support à son plan média, c’est donc une très bonne nouvelle.

Et puis quelqu’un qui avait été jugé trop intellectuel pour être candidat à une élection présidentielle qui avait opposé Jospin, Le Pen et Chirac a forcément une voix intéressante à faire entendre.

Et puis le great Blogger.com redesign, avec plein de nouveautés.

Les anciens cons battus auront-ils un jour la décence de fermer leur grande bouche ?

Les anciens cons battus auront-ils un jour la décence de fermer leur grande bouche ?

L’anniversaire des cinquante ans de la fin de la première Guerre d’Indochine et de la bataille de Diên Biên Phu (mai 1954) est l’occasion d’une peu ragoutante offensive médiatique destinée à honorer la mémoire du colonialisme français, apparemment l’une de nos gloires passées.

Morgat proposait récemment un lien vers le site officiel — rien que ça — de la bataille de Diên Biên Phu, où l’on peut lire à longueur de pages d’anciens piou-pious pleurer la défaite et les conditions de leur captivité.

Ils sont posément traités de bourgeois décadents, de soldats impérialistes, de criminels de guerre, de mercenaires sanguinaires, de valets de l’impérialisme américain, de chiens colonialistes…

« Bourgeois décadents », c’est probablement caricatural, mais le reste est pourtant bien observé.

Pendant tout ce temps, il aura fallu aux prisonniers glorifier le marxisme, supporter les insultes, les injures, les brimades, les litanies vietminh contre l’armée française, sans cesse ridiculisée, scander des slogans anticolonialistes, c’est moralement épuisant.

Pauvres choux. Vous allez au bout du monde, la fleur au fusil, réprimer dans le sang un mouvement de Libération nationale, faire perdurer un ordre colonialiste et impérialiste, profondément raciste et féodal, et vous voulez qu’on vous remercie poliment ??

En février 1993, à Fréjus, le Président de la République reconnaissait enfin qu’avaient « droit à la reconnaissance de la Nation » ceux dont la justesse du combat avait été mondialement attestée par la chute du mur de Berlin et l’écroulement des régimes communistes quelques années auparavant.

Il semble que le Corps Expéditionnaire en Indochine était composé à la fois d’engagés et d’appelés. Bien entendu, ces derniers méritent de la compassion pour avoir été les jouets de décideurs restés à Paris. Mais parler de « justesse du combat » est une déviation idéologique et clairement raciste. Justesse historique d’avoir tué entre 300.000 et 500.000 vietnamiens ?

Les Accords de Génève de 1954, qui mettent fin à la Guerre d’Indochine, prévoient des élections générales à échéance de deux ans qui rassembleront les deux parties du pays (Nord et Sud) sous le gouvernement du vainqueur des urnes. Ces élections n’auront jamais lieu : il est clair pour tout le monde (et particulièrement pour les nationalistes au pouvoir à Saïgon soutenus militairement par les Etats-Unis) que les communistes, libérateurs et source d’espoir (trompeur) pour la petite paysannerie miséreuse, y remporteraient une victoire écrasante.

Ces soldats français sont certainement eux-aussi des victimes, mais pas franchement des héros.

Libé/P. Riche : L’enquête sur la torture qui accable les Etats-Unis. Selon un rapport de l’armée révélé par le New Yorker, il s’agissait de pratiques de routine.

Son aveuglement, avec le recul, paraît extrêmement naïf : en décembre, elle avait déclaré au quotidien St Petersburg Times de Floride que la vie des prisonniers à Abou Gharib était «meilleure que chez eux. Au point que nous craignons qu’ils ne veuillent plus en partir». En janvier, la générale Karpinski a été suspendue et des enquêtes diligentées.

C’est pourtant simple, militaire = mensonge.

L’article du New Yorker, par Seymour Hersh.

On me signale un article fascinant dans le Guardian : Their beliefs are bonkers, but they are at the heart of power.

Une description précise des croyances des 15 à 18% de chrétiens fondamentalistes aux USA, le cœur de l’électorat républicain, qui interprètent quelques passages des épitres de Paul d’une façon qui glace le sang.

So here we have a major political constituency – representing much of the current president’s core vote – in the most powerful nation on Earth, which is actively seeking to provoke a new world war. Its members see the invasion of Iraq as a warm-up act, as Revelation (9:14-15) maintains that four angels « which are bound in the great river Euphrates » will be released « to slay the third part of men ».

…assassiner un tiers de l’humanité.

Warm-up act : un échauffement.

Une lecture recommandée, pour comprendre les États-unis profonds.

Libération : Google rebelle aux lois du marché.

Bon, « rebelle » au sens de la FNAC, mais tout de même :

Initiative encore plus mal appréciée : le verrouillage du contrôle. Un des principes capitalistes de bonne « gouvernance », c’est que toute action donne droit à une voix à l’assemblée générale des actionnaires. Le principe retenu par Google est tout autre : les actions des fondateurs (qui comptent garder 30 % du capital) devront peser, en terme de pouvoir, dix fois plus que les autres. Question d’indépendance.

Terry Jones (Python) in the Guardian : The war of the words

As for the word « ceasefire », it’s difficult to know what this signifies anymore. According to reliable witness reports from Falluja, the new American usage makes generous allowance for dropping cluster bombs and flares, and deploying artillery and snipers.

Mais oui, on vous a promis que ce ne serait pas un autre Vietnam…

Mort aux vaches

Mort aux vaches

La proposition de loi était déjà drôle, d’une manière involontaire, mais le compte-rendu qu’en font nos amis bravepatriotes vaut son pesant de cacahuètes.

Ce qui est intéressant c’est la constance d’un certain vocabulaire depuis les débuts de la décolonisation. L’autre est un terroriste, et nous sommes en guerre permanente. Vocabulaire ravivé par un 11 septembre 2001 dans ses effets pas si révolutionnaire que ça.