Je peux toujours faire retraite : là où Yussef fait fleurir les pruniers avec son saxophone, où Chuck égrène les révoltes, où Shabaka Hutchings construit des remparts, où Colette ouvre des chemins dans les taillis, où Kendrick trempe son acier. Je peux me réciter le nom des frères Chambers : George, Joe, Lester & Willie.
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Tu n’es pas aveugle. Pas que tu saches. Pourtant chaque mouvement ce matin rencontre un nouvel obstacle. Tes paumes, tes coudes, tes épaules en sang frappent le crépi de murs que tu ne sens pas venir. Dont tu ne soupçonnes même pas l’existence. Et tu ne trouves rien de mieux à faire que de te […]
« Je ne sais pas danser sur mes Orteils – Nul Homme ne m’a instruite – Mais maintes fois, en pensée, Une Jubilation me saisit, Qui si j’étais Experte en Ballet – Se traduirait en Cabriole À faire pâlir une Troupe – Ou rendre une Étoile, folle. » — Emily Dickinson
La seconde raison il me semble, je suis très touché par une phrase admirable, comme toujours, de Beckett qui fait dire à un de ses personnages à peu près, je cite mal, c’est encore mieux dit que ça : « On est con, quand même pas au point de voyager pour le plaisir. » Alors […]
Like the clanking of cowbells, Beyond the bend in the road, My thoughts are happy. My only regret is knowing they’re happy Because if I didn’t know it, They’d be glad and happy Instead of unhappy and glad. Extrait de “The Keeper of Sheep” de Fernando Pessoa (1921)