San Andreas
Aujourd’hui j’ai terminé Grand Theft Auto San Andreas. (Oui, je sais que la série s’est enrichie de plusieurs opus depuis. J’ai pris mon temps.)
Le dernier tiers s’étire un peu trop, c’est vrai, mais dans l’ensemble c’était plus qu’agréable — sinon je n’aurais certes pas persévéré deux ans. J’ai tué 2619 personnes (dont 496 innocents), détruit 704 véhicules (dont 8 bateaux et 110 avions), créé 2,5 millions de $ de dégâts, gagné $40.000 grâce au proxénétisme et utilisé 500 kg d’explosifs. Curieusement je ne me sens aucune envie d’en faire autant dans la vraie vie.
Au final, au delà de la grisante sensation de liberté dans le monde de ce jeu, étendu et varié (on y explore les zones urbaines de Los Angeles, San Francisco et Las Vegas et les zones rurales de toute la Californie : forêts, rivières, ranchs, champs, déserts, villes balnéaires, etc.), le plus étonnant ici est la qualité de l’auto-dérision. Question de point de vue, sans doute, mais cette galerie de personnages ridicules, délinquants, rappeurs, gangsters, caïds, flics, dealers, rockeurs, nymphomanes et hippies, engendre plus d’hilarité (condescendante) que de fascination. Il faut vraiment être convaincu d’avance pour penser qu’un tel jeu est une menace pour une société dont il n’est que la caricature, au sens le plus précis du terme.