Je poursuis mes explorations du préfixe hiéro- (du grec, « sacré ») grâce au Trésor de la Langue Française.
hiéromancie, subst. fém. « Science divinatoire par des offrandes aux dieux, en particulier par l’examen des victimes ».
hiérophanie, subst. fém. « Manifestation du sacré, révélation d’une modalité du sacré ». Le christianisme (…) établit une visée de Dieu sur une sélection de faits ou d’objets « révélateurs de Dieu », selon le processus de toutes les hiérophanies connues dans l’histoire (Philos., Relig., 1957, p. 38-10).
Il n’y a que Pynchon pour encore employer un tel terme (Vente à la criée du lot 49, chap. II), les autres auteurs se contentant généralement d’une banale « épiphanie » (« manifestation d’une réalité cachée »).
…les termes de formation fr. [à partir de hiéro-] sont peu nombreux et la vitalité actuelle de l’élém. est faible. À signaler p. ex. hiérophobie, subst. fém. « crainte morbide des choses du sacré » (Méd. Biol. t. 2 1971) et hiérocratisme, subst. masc. « mode de gouvernement clérical ». Certains théologiens extrémistes (…) du moyen âge finissant (…) aux yeux desquels tout pouvoir, temporel comme spirituel, appartient au Pape, qui délègue à l’Empereur et par lui aux rois (…) le pouvoir temporel (…). C’était là ce qu’on peut appeler un théocratisme clérical ou un hiérocratisme (MARITAIN, Human. intégr., 1936, p. 117).
Bonnes galettes !