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La Route du Rock 2004 (Saint-Malo)

La Route du Rock 2004 (Saint-Malo)

A la demande générale (et pour imiter à peu près tout le web francophone poppeux à bandoulière), mon compte-rendu rapide du festival malouin La Route du Rock.

Ambiance générale

Site très agréable et public plutôt bon enfant (sauf les beaufs qui ont répondu présent pour Dionysos, c’est devenu inévitable). Service de sécurité étrange (des histoires d’aggression à lire sur les forums…) : devant moi un gamin défonçé à l’ecsta, incapable de tenir debout, que l’on emmène jusqu’aux barrières pour être évacué. Et le gorille qui se contente de lui demander si ça va, et le repousse dans le public ; évidemment il s’étale de tout son long par terre et s’ouvre les lèvres. La vue du sang réveillera les réflexes de Rambo qui se décidera à emmener Bobby Gillespie à l’infirmerie.

Et puis bien entendu la pluie battante pour le 15 août, c’est vendu avec le prix du billet.

Vendredi 13 août

The Beta Band : des volées de bois verts pour les psychés britanniques dans tous les compte-rendu ; moi qui ne suis pas leur plus grand fan et qui n’avais jamais vu live, je n’ai pas trouvé ça désagréable.

The Kills : Chryde a déjà essayé de me convaincre, en vain, que c’était mieux que le reste des groupes en The ; je demeure à ce jour sceptique. J’ai déjà presque tout PJ Harvey chez moi et une moitié des White Stripes, l’intérêt d’un mixage/clonage des deux concepts en un seul groupe sans autre originalité m’échappe encore. Show efficace cependant, faut le reconnaître.

dEUS : le clou du festival, pour quelqu’un d’aussi peu objectif que moi, évidemment. Subjectivement, un grand plaisir et un grand défoulement avec de vieux tubes qui font plaisir. Objectivement, c’est une tournée de rodage après cinq ans de « vacances », ça s’entend, et les nouveaux morceaux demandent encore un peu de travail. Mais Tom est tellement sympa, et je suis revenu avec une belle dédicace et un T-shirt hors de prix.

LCD Soundsystem : je suis le premier à détester la brochette de groupes marketo-hype à musique pré-calibrée de chez DFA (The Rapture, Radio 4…), mais curieusement les trois ou quatre morceaux de LCD Soundsystem que j’ai entendu m’ont vraiment plus. De plus, la claviériste (asiatique) est tout-à-fait craquante.

Samedi 14 août

Gravenhurst : ou on avait oublié à quel point Bristol doit être glauque depuis qu’on avait plus de nouvelles de Portishead. Sur album, je trouve ça un peu trop mou, à la « le plus grand fan de Nick Drake c’est moi », mais en concert un fort goût de slow-core hypnotique se révèle, et c’est très agréable.

Laura Veirs : Comme la plupart des gens, c’est pour moi une découverte récente, et ce concert très frais (accompagnée d’un unique guitariste) m’a bien plu, même si les morceaux les plus arrangés de son dernier album ressortaient un peu affadis par le traitement unplugged. Une personnalité vraiment intéressante, en tous les cas.

Et on m’a dit du bien de Nouvelle Vague et surtout Flotation Toy Warning, que je ne peux malheureusement confirmer.

Ce que je peux confirmer, c’est que Le Petit Crêpier, rue Sainte-Barbe, fait certainement parmi les meilleurs crèpes que l’on trouve intra-muros.

Dimanche 15 août

J’évite soigneusement Fennesz et ses bidouillages sinusoïdaux sur son iMac (c’est de l’Aaart, tu comprends ?) l’après-midi.

Mojave 3 : Ca me fait nettement penser à Idaho et c’est très très bien. Depuis le temps que je me le promets, il faut vraiment que je mette la main sur leurs albums.

Girl in Hawaii : dIEU sait que j’ai essayé de rejoindre la cohorte des fans extatiques des six jeunes bruxellois dans le vent… mais leur disque me semble toujours aussi peu intéressant. Ce soir là, pourtant, bonne surprise : l’ambiance festival et gros son concomitant leur vont à ravir ; leur bonne humeur habituelle rajoute au plaisir qu’on a à les voir. Qui l’eût crû… GiH est un formidable groupe de plein air.

Blonde Redhead : déception de la soirée pour moi. Arrangements bourrins qui contredisent totalement l’excentricité sophistiquée de leur dernier album. Je n’ai pas été de ceux qui ont regretté l’interruption de leur set par l’orage.

Dionysos : que dire à leur sujet qui n’ait pas déjà été rabaché ? A titre personnel, ils ont toute ma sympathie même si leur Western sous la neige cède à des facilités qui n’apparaissaient pas dans les précédents opus et que leur public s’est ouïfmisé pour le pire. Cela dit, les fulgurances de Mathias Malzieu me mettent de bonne humeur, et ils ont quelque chose d’unique sur la scène rock française qui me rend indulgent.

Pas vu JSBX, trop de boue sur les guêtres.

Conclusion

Le côté mer&vacances est sympathique, mais très honnètement, les concerts à la ville, dans une petite salle à l’acoustique étudiée, c’est quand même mieux.

Voir aussi le compte-rendu de monsieur starfighter qui, avec une fougue adolescente qu’on lui envie, s’enthousiasme sur TV on the radio, la « hype qui ne sert à rien », dixit un festivalier crédible dont je conserve l’anonymat. Départager ces deux experts, je ne puis.

Donna Tartt – Le Petit Copain

Donna Tartt – Le Petit Copain

Le petit copainJ’aurai dû écouter les critiques mitigées et laisser l’ouvrage sur l’étagère. Le deuxième roman de Donna Tartt est relativement décevant, dans la mesure où elle se moque du lecteur, en ne résolvant pas le mystère mis en avant dès le prologue. S’il s’était agi d’un Roman avec un grand R, passe encore. Mais dans le cadre d’une littérature qui fonctionne essentiellement au suspense, cela sent un peu trop le procédé (un meurtre apparemment insoluble dans les trois premières pages pour accrocher le lecteur).

Cela dit, il est vrai que tout cela est agréablement écrit, les personnages intéressants et les descriptions très maîtrisées. Mais tout cela ne rattrape pas la déception des 50 dernières pages, somme toute un peu téléphonées, et maladroitement frustrantes.

Plutôt déconseillé. On est loin du Maître des Illusions.

Une info pour les geek : mon flux RSS est désormais valide (il était temps), par rapport au niveau de norme qu’il s’applique (c’est-à-dire 0.92 — ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais moi-même rien).

Tant qu’à faire, il est maintenant correctement servi en application/xml et charset iso-8859-1, conformément à ce que le prologue xml déclare.

Lucky folks. (Plus de propagande ici.)

Epée +2

Epée +2

Donjons et Dragons a trente ans cette année.

GameSpy revient sur toute l’histoire du jeu et de ses adaptations vidéo (Baldur’s Gate…) de manière remarquablement exhaustive.

Libération : Sangatte : la solidarité sur le banc des accusés

Les deux militants qui avaient hébergé des sans-papiers sont jugés à Boulogne-sur-Mer.

J’aimerai souligner le concept qu’ouvrir sa porte à des adolescents sans domicile fait de vous un « militant » dans la France des années 2000.

C’est un délit aux yeux de l’ordonnance du 2 novembre 1945, et les peines encourues (jusqu’à dix ans de prison) ont été accrues par la loi Sarkozy de 2003.

Les paradis fiscaux, désormais essentiels aux entreprises

Le combat était perdu d’avance, puisqu’il reviendrait à mettre en cause le fonctionnement légitime et normal de la finance internationale.

Urbain

Urbain

La libre Belgique à nouveau : Une visite d’Anvers par Rudy Trouvé (avec name dropping assez exhaustif de la mafia rock locale).

C’est ici, par exemple, que se trouvait le café «Muziekdoos». Il était tenu par un certain Etienne, un mec vaguement hippie, avec une longue barbe. Au début des années 90, tu pouvais venir jouer, puis passer après avec ton chapeau et te faire un peu de monnaie. An Pierlé, Stef Kamil Carlens, Tom Barman, les gens de DAAU… Tout le monde s’y retrouvait. Et comme personne n’était encore connu, on avait le temps. C’était très facile de monter un groupe.

(Et aussi Gand par An Pierlé.)

Fantasmagorie d’une ex-cité modèle :

Arrivé à Chandigarh, Le Corbusier remplace immédiatement les lignes courbes par un quadrillage de droites cartésiennes. «La courbe est ruineuse, difficile et dangereuse, elle paralyse. La ligne droite pénètre toute l’histoire de l’homme, chaque but, chaque acte humain».

Le chapeau de l’article dit « Non-lieu ». Tout est là.