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Category: blogging

Discussions générales, liens…

The Deal : There’s lots of loose talk of democratization buzzing around these days

Instead of everyone having a voice, all voices are aggregated into an affirmative yelp — or a howl.

[via NASM]

Peu de choses m’agacent plus dans un débat un peu houleux sur le web que quelqu’un qui me traite de démocrate. Puisque j’ai généralement un avis construit, je dois obligatoirement être un démocrate. Réaliser que son interlocuteur n’est peut-être pas un démocrate, un extrêmiste des masses ronronnantes, est bien souvent un coup de massue théologique pour le quidam de bonne foi.
Très pragmatiquement, les masses n’ont que très rarement raison. (Je veux retenir de Marx un (brillant) cadre théorique analytique, pas une plateforme politique fascistoïde plus ou moins apocryphe). La démocratie est nécessaire, mais elle n’est que rarement la solution de nos problèmes. Les élites, elles, peuvent être pertinentes, ou corrompues. Travaillons à avoir les élites que nous méritons.

Caravan Je n’ai découvert Joann Sfar qu’assez récemment, mais je dois dire que j’adore. De mon petit panthéon personnel, il a gravé les marches jusqu’aux plus hauts balcons. Son nouveau carnet chez l’Association, Caravan (un blog papier, si on veut), est comme à l’habitude génial, beau, excessivement intelligent, formidablement humain. Quelques morceaux choisis ; il y en a 800 pages comme ça, avec en moyenne un peu plus de dessins tout de même.

© J. Sfar 2005

© J. Sfar 2005

© J. Sfar 2005

© J. Sfar 2005
Il faudra que je prenne un jour le temps de revenir sur ce merveilleux concept, qui fait partie de mes préoccupations depuis un moment, et auquel Joann Sfar a donné le beau nom de Cubisme Philosophique. Revenir sur le fait qu’un -isme n’est qu’une grille de lecture du monde, sur Kark Popper et la théorie (en réalité, sur ce que j’en ai retenu), sur le structuralisme et peut-être sur la Qualité.

PS: Joann Sfar, le site

Connasse Analphabète en Marketing Direct : Allo bonjour monsieur B., c’est pour une enquête sur vos aspirations patrimoniales bla bla bla impôts bla bla pouvoir d’achat bla bla retraite bla bla bla ?
Moi : Peut-être.
CAMD : Très bien, merci monsieur. Et maintenant avant de conclure, afin de pouvoir valider ultérieurement que vous êtes la bonne personne si nous vous rappelons, pouvez-vous m’indiquez votre sport ou passe-temps favori ?
Moi : La littérature.
CAMD : …
Moi : …
CAMD : Li. Té. Ra. Tur. C’est un sport monsieur ?
Moi : Non. C’est un passe-temps.

Satané Blogger, qui change sans prévenir la structure des billets publiés. Du coup, mon script de génération de flux RSS est vérolé, et je n’arrive pas à le réparer. J’ai donc basculé sur le flux ATOM automatique de Blogger, désolé pour les désagréments.

Il est certainement possible de réparer mon script, mais là je n’en ai ni le temps ni l’envie. Si ça amuse un guru des expressions régulières en PHP, qu’il me contacte.

Grâce aux Google Maps, voici une magnifique vue satellite d’Angkor. Le gros carré vert foncé au milieu, c’est Angkor Thom, la « grande ville », principal élément des nombreuses capitales de l’Empire Khmer qui se sont succédées ici entre le IXème et le XIIIème siècle de notre calendrier. Un peu en dessous, le rectangle entouré d’eau (des douves), c’est Angkor Wat, le temple que l’on voit sur toutes les photos.
Mais le plus flagrant c’est ce gros rectangle d’eau un peu à l’ouest, le Baray Occidental. C’est un lac artificiel monté à partir de quatre digues massives qui tiennent depuis huit siècles. Il permettait d’irriguer toute l’année les plaines en contrebas, grâce à des canaux, et de produire deux voire trois récoltes de riz par an. Exploit en lequel certains devinent la raison de la prospérité de l’Empire Khmer, qui à son apogée contenait toute notre Indochine, de la Thaïlande au Vietnam actuels.
Il y avait un deuxième Baray à l’est, dont on devine les contours. Il a été détruit par les Siamois, je crois, quelques siècles plus tard.

Ce qui est fascinant à Angkor, c’est que toute trace de vie humaine de cette époque a disparu. Tout était construit en bois, et tout s’est désagrégé depuis longtemps. Seuls restent les constructions de pierre, toutes religieuses, largement exemptes de tout indice sur le contexte historique et urbanistique (à l’exceptions de quelques stèles généalogiques) dans lequelles elles prirent place. C’est un monde étrange, oublié, au confluent de l’hindouïsme et du bouddhisme, que seule l’imagination peut reconstruire.

Via cette référence des monuments du Patrimoine Mondial de l’Unesco dans Google Maps.
[Merci jm.]