Khmer Rouge Trial Webportail. Il faut avoir le Khmer Unicode installé, et lire la langue à un niveau bien supérieur au mien, mais c’est intéressant de voir un beau site entièrement en Khmer.
Un fil très amusant sur les forums de boardgamegeek.com : How to piss off your favorite gamer ? (Comment enrager vos amis joueurs ?).
J’ai particulièrement honte de me retrouver dans les propositions 16 (Let’s see what happens if I play THIS tile! — les joueurs qui font n’importe quoi parce qu’ils n’ont pas ou plus l’envie de gagner), 23 (Pose the question « Can we just play? » during rules explaination — surtout pour l’inévitable et hargneux « tu ne nous avais pas dit qu’on pouvait faire ça » qui advient trente minutes plus tard) et 26 (After the geek spends about 40 minutes explaining the game, everyone gangs up against the geek and eliminates him or her from the game — une injustice patente qui m’a vexé à mort plus d’une fois).
Existe-t-il dans la presse française/francophone quelque chose de comparable en qualité au New Yorker ? D’aussi bien écrit, d’aussi riche et varié, d’aussi imperturbablement intéressant ? J’aimerai bien le connaître, parce que le New Yorker, lorsqu’il parvient de ce côté de l’Atlantique, a presque triplé son prix. Et il est tellement classe que la version en ligne ne fournit pas du tout la même expérience.
Pour prendre un exemple, dans le numéro daté du 5 juin, Adam Gopnik nous parle de la Terreur et de Robespierre (trois pages plus loin, Sasha Frere-Jones disserte sur Coldplay et James Blunt («“I’ve got a plan,” Blunt announces, suggesting that he may intend to stalk his dream girl, but he opts instead for the historically proven approach of braying “You’re beautiful” nine times.»)) :
Robespierre represents the ascent of the mass-murdering nerd—a man who, having read a book, resolves to kill all the people who don’t like it as much as he does. There is a case to be made that the real singularity of the Terror was the first appearance on the stage of history of this particular psychological type: not the tight-lipped inquisitor, alight with religious rage, but the small, fastidious intellectual, the man with an idea, the prototype of Lenin listening to his Beethoven as the Cheka begins its purges. In normal times, such men become college professors, or book reviewers or bloggers. It takes special historical circumstances for them to become killers.
Une idée assez séduisante.
Villepin est à bout. C’est intéressant, car il n’y a plus guère que dans ces moments-là qu’un homme public fasse encore montre de sincérité. Mais plus que l’invective indigne qu’il a lancée à François Hollande (invective que dans la situation émotionnelle du premier ministre on peut comprendre), c’est cette autre phrase qui ne cesse de me fasciner :
Il est des moments dans une démocratie où on ne peut pas mélanger (…) l’exigence de vérité et l’exigence de bonne gestion.
(Compte-rendu de Séance des Questions au Gouvernement, Assemblée Nationale, 20 juin 2006)
Dans le même temps, Ségolène Royal change clairement de cap sur la question homosexuelle. C’est à dire qu’elle devient subitement pour le mariage et l’adoption. Je crois que j’ai rarement vu un homme politique aussi prévisible que la maréchale du Poitou. Deux mois de déclarations « Armée, Famille, Patrie », deux mois de libéralisme cosmopolite, et on reprend. Du bouffage à tous les râteliers de grande compétence. Je m’attendais à ce virage à gauche (de circonstance), qui arrive au moment prévu. Je m’attends donc d’ici quelques semaines à des déclarations contre l’Islam, les travaux du tramway rive gauche ou les grêves dans la fonction publique. Ca me navre au plus profond que, le système démocratique étant ce qu’il est, nous attende un inévitable 52%/48% pour Sarkozy contre elle (ou l’inverse, je ne suis pas infaillible). Mais — je crois l’avoir déjà écrit — je suis du bon côté de la barrière socio-économico-géographique. Le masochisme des masses aculturées et amorales n’est pas un problème qui m’empêche de dormir. (Peut-être à tort.)
On s’en fout
Loïc Le Meur est sarkozyste.
Sans blague ?
Google Spreadsheets, un tableur en ligne. Ça calme.
Sur la Blogothèque, Pierre parle de Ligeti (décédé la semaine dernière), moi de Palestrina (décédé en 1594), et P. Dumez nous fait partager la solitude du téléchargeur de fond… qui tente un sevrage. Je suis d’avis qu’avec la coke, c’est plus facile.
Tutti va bene
Tutti va bene, ne crois tu pas ? L’heure est si tranquille…
(…et aussi la vasta y vaga y necesaria muerte.)
Bien entendu, l’année 2006 en est presque à sa moitié, et mes tops 2005 ne sont mis en ligne que maintenant. Belle jeunesse…
Vous aimeriez découvrir de petits groupes touchants, mais la profusion de pistes douteuses offertes par la presse papier ou la constellation des mp3blogs vous effraient ? Essayez peut-être les vignettes vidéos des concerts à emporter que proposent mes camarades de la Blogothèque. C’est doux, c’est beau.
Mots
Avec la belle saison, la SNCF vient de lancer une grande campagne promotionnelle à propos de ses trains grandes lignes « Corail ». Le concept est de rappeler que le train est un moyen facile et pas cher de « quitter la ville » (même lorsqu’il ne s’agit pas d’un TGV), ce qu’illustrent de vastes 4×3 dans tout le métro parisien. Le slogan, un peu creux, qui les accompagne : « Partir n’a jamais été aussi simple. »
A la station Saint Sébastien – Froissart, sur ma chère ligne 8, un petit malin a ajouté quelques mots au marqueur, ce qui donne le résultat suivant :
AVEC NICOLAS SARKOZY Partir n’a jamais été aussi simple.
Dans le dernier numéro de Première (Kirsten Dunst ! Marie-Antoinette ! sortie le 24 mai !), une phrase délicieuse :
Les héroïnes de Sofia Coppola sont des étrangères perdues qui s’ennuient avec classe, et, de préférence, en petite culotte.