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Category: blogging

Discussions générales, liens…

The Musty Man : Hating America

When you come back from another country, everything hits you in impressions. Stuff seems new. That’s half of where the antipathy can come from. You see a noisy asshole whitehat at the airport and think « AHA! I HAVE FOUND THE TRUTH OF AMERICA WRIT LARGE! », or you go into a Chinese Buffet and think « I CAN EAT AS MUCH AS I WANT AND NONE OF IT WILL GIVE ME DYSENTARY I HAVE NEVER BEEN SO HAPPY! » Whether you receive this suddenly new data as a cause for joy or disdain says very little about America and a lot about you, parallel to the sort of observations one makes when they’re abroad. I find that my cultural observations about Guatemala are usually really about me. « These people are mean » means « I am lonely. » « Those people are loud » means « I feel excluded. » « This country is great » means « I love being unemployed and drunk. » When I start talking about AMERICA on the return, I’m usually still just talking about myself.

Je crois qu’on peut aisément remplacer « America » par n’importe quel pays développé, et « Guatemala » par n’importe quel PED.
[via Anil Dash]

C’est intéressant : la SoGé fait de la pub sur /. (très probablement uniquement lorsque l’on vient d’une IP française), afin d’encourager les informaticiens à rejoindre ses rangs.

Bandeau de publicité Société Générale sur Slashdot

Un clic vous emmène sur un site assez amusant avec des vidéos du D.I. qui essaie de vous convaincre que travailler sur une appli de gestion d’OPCVM est aussi sexy que programmer un jeu vidéo en C++ ou un système embarqué en assembleur. De façon typiquement corporate, on n’y mentionne aucunement les raisons les plus pertinentes pour bosser dans l’informatique de gestion plutôt que dans des milieux plus high-tech : 1) il y a des filles (je ne parle pas de la drague, mais bien de l’ambiance), et 2) on vous paye honnêtement même si vous ne vous appelez pas Linus Torvalds.

Je constate autour de moi que le marché de l’emploi en informatique est vraiment reparti sérieusement. Nous n’en sommes peut-être pas au niveau de 1998/1999, mais on s’en approche.

Allo maman bobo

Allo maman bobo

Je croyais la mode plus éphémère, mais l’emploi du mot “bobo” est de plus en plus répandu. Comme quoi le panurgisme remplace efficacement la réflexion. Ou comme quoi Renaud a encore de nombreux fans, souvent dans des milieux inattendus.
Ce qui me déroute le plus, le terme étant d’une précision inversement proportionnelle à son emploi (trait particulièrement hexagonal, je ne crois pas avoir jamais lu quelque expression équivalente dans la culture anglo-saxonne, posh étant quand même assez différent), c’est mon impossibilité à déterminer si je fais partie de cette nouvelle classe apparemment dégénérée. Se qualifie-t-on en ayant réalisé cinq années d’études, en habitant intra-muros d’une grande ville, en possédant des convictions libérales-libertaires, en affichant des bouquins de Joann Sfar dans sa bibliothèque et en fréquentant les musées, auquel cas me voilà membre de cette grande famille ? Ou faut-il également être propriétaire d’un grand appartement dans un quartier situé sur un axe Saint-Germain-des-Prés/Marais/Porte de Bagnolet, avoir été en vacances à Cuba, avoir déjà mis les pieds chez Colette ou dans un restaurant Costes, et écouter Camille (auquel cas j’en réchappe) ?

Ca m’intéresse quand même pas mal, en ces temps troublés, parce qu’au moment où nous subissons ce raz-de-marée sémantique (et le reflux intellectuel concomittant), je suis entrain de lire un ouvrage assez démoralisant sur un lieu et une époque récente où porter des lunettes, connaître une langue étrangère ou avoir eu une quelconque forme d’éducation supérieure vous assurait une fin immédiate, souvent à coup de gourdin pour économiser les balles (et où l’absence de ces ostensibles caractères ennemis ne vous garantissait absolument pas d’en réchapper, comme le veut le principe de toute révolution passée ou future).

International Herald Tribune : France’s mysterious embrace of blogs

« With so many blogs, I’m hoping for fewer protests and strikes in Paris this fall, » said Loïc Le Meur, a pioneer French blogger and European managing director of the blog-hosting company Six Apart. « If people can express themselves online, then maybe they don’t need to block the streets. »

LLM a le droit d’avoir ses opinions, mais le fait qu’il soit l’une des personnes dans ce pays qui fasse le plus d’argent avec les blogs malgré des déclarations répétées aussi positivement stupides me surprend.
La suite de l’article y va tout aussi lourd dans le gros cliché à œillères (“ [French blogs] are noticeably longer, more critical, more negative, more egocentric and more provocative than their U.S. counterparts ”), mais sa conclusion est le seul paragraphe un peu pertinent :

« We had 16 presidential candidates at the last election, and we will probably have the same number next year, » Griveaux said. « Every French person wants to run the country – a blog is the next best option. »

[via embruns]

David Chandler : Colonial myths of Angkor Wat in ruins

The effect of the temples and of the myths surrounding them has been enormous and by no means entirely beneficial. Many of the myths surrounding Angkor and the Khmer developed in the colonial era and only recently have been called into question. Contrary to much popular writing about Angkor, for example, the ruins were never forgotten by the Khmer, nor were the temples lost in the jungle, as many early writers suggested.

Tharum’s Flickr’s Perfect Phnom Penh Pool, very promising.

Concert magistral de dEUS hier à Paris Plages. Le meilleur auquel j’ai eu la joie d’assister depuis 1999 (à part l’insipide Pocket Revolution rendue encore plus soporifique par la présence en renfort des deux choristes soupe-FM du Zita Swoon nouvelle formule).
Lorsque Stef Kamil Carlens a rejoint la scène pour un délirant Suds & Soda, j’ai cru que mon cœur allait exploser. C’est un truc de fou, messieurs dames, l’équivalent de Syd Barrett qui rejoindrait le Floyd, ou John Lennon qui chantonnerait avec Paul (de pas si mauvais exemples, vu qu’en ce moment Zita plait surtout aux maisons de retraite, ou au public des émissions radiophoniques de Stéphane Bern, ce qui revient à peu près au même).
dEUS en festival : un concentré de tubes, pas de fioritures, Tom qui joue comme s’il allait mourir demain, Mauro d’une impassibilité toujours hilarante (mais petite soirée pour ses fabuleuses vannes), une section rythmique enfin au niveau du dEUS historique, une embrassade pleine de résonances entre Tom et SKC, et Klaas en image incarnée de l’amitié indéfectible, c’était beau, et même bouleversant.

JYves tour diary.
Un album photo.
I Suffer Rock forum topic.
Torrent du concert à télécharger

www.0110.be

Les élections communales auront lieu le 8 octobre prochain en Belgique.
Ce n’est pas un secret, l’extrême droite n’attend qu’une chose, pouvoir s’emparer des grandes villes.

Une semaine avant les élections, dEUS organisera une grande fête en espérant la défaite électorale des partis extrémistes, à moins qu’il ne faille célébrer la mort d’une Anvers libre et démocratique si leur pouvoir vient encore à s’accroître.

La plupart des gens réprouvent la politique et les slogans simplistes de ces partis. C’est donc en l’honneur de cette majorité que les plus grands artistes du pays joueront le 1er octobre. Il n’y aura ni grand discours, ni jugement, ni accusation. La fête sera ouverte à tous, mais le message est clair: la Belgique mérite mieux que l’extrême droite.

Nous fêterons ainsi la complexité de la vie en musique et en toute simplicité.

Alors, rejoignez-nous à Anvers, Gand ou Bruxelles!

Dites non au racisme. Colorez la ville.
Tom Barman

(Vu d’ici, le programme ne paraît pas au niveau des beaux festivals belges [Wechter ou Dour, par exemple], mais la cause est belle et pressante.)

Classe, l’édito de Burnier reproduit chez Tipota :

Les socialistes pour leur congrès croient inventer des arguments nouveaux ; ils réactivent un débat né il y a plus d’un siècle dans la social-démocratie allemande et qui n’a jamais cessé de se répéter depuis dans toute l’Europe, faute d’issue.