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Author: manur

Air Cambodia au Palais de Tokyo (encore quelques jours). De jeunes artistes contemporains partent quelques semaines au Centre Culturel Français de Phnom Penh et reviennent présenter leurs oeuvres.
Parfois anecdotique à la Bertrand Tavernier, mais globalement intéressant, pas « expatrié-condescendant » et pas « artiste-prétentieux ».

Une série de billets pertinents et superbement écrits, comme toujours (mais pas assez souvent), sur La Côte.

D’ailleurs c’est pas sympa de s’en prendre à l’autre idéologue manichéen qu’est Michel Onfray : la Gauche avait enfin trouvé son BHL !

Le Monde/Calixthe Beyala : Les convoyeurs de la haine

Je reste quelque peu abasourdie lorsque la lumière se fait mais que le Noir oublie d’ôter son costume de scène et continue à interpréter son personnage. Je dois bien me rendre à l’évidence, je me suis trompée. Il ne s’agit nullement d’un gag.

Aller au Maghreb pour dire du mal des Juifs, quelle témérité intellectuelle !

« Il existe une différence profonde, fatale, entre le rêve d’un monde remis en ordre et rêver de le remettre en ordre soi-même selon ses propres définitions. »
— Vladimir Nabokov, L’extermination des tyrans

« Tu aimerais changer la face du monde, c’est louable mais cela me fait peur.
Imagine que tu le rates et qu’il ait le même nez que Michael Jackson. »
— Fuzati (Klub des Loosers), Toute la vérité

Babel

Babel

Quand j’entends à la radio rien moins que le directeur de la BNF se lamenter que, Google ayant l’intention de rendre accessible en ligne 15 millions de livres numérisés, cela va donner une sélection « nécessairement américano-centriste« , j’ai envie de me la prendre et de me la mordre. Même en faisant abstraction des troupeaux de gauchistes bêlants qui applaudissent à tout rompre. (Pierre Assouline, plus nuancé, n’est pas concerné.)

Un livre n’a pas de nationalité, un livre rend intelligent (ou pas, s’il s’agit de littérature française de ces vingt dernières années) et au-dessus de ces considérations médiocres. Si encore la qualité de la production littéraire francophone concurrençait réellement celle des anglo-saxons…

Voilà un indice que Sarkozy a parfaitement réussi son coup : nous sommes de retour de plein pied dans l’epistémé de la Troisième République. Ce nationalisme de bas étage, cette méfiance contre tout ce qui n’est pas bien français, ça évoque le Zérorama. Méfiez-vous, le lobby juif mondial tente de nous faire (re)lire Lévy-Strauss sous prétexte du 50ème anniversaire de Tristes Tropiques : restez vigilant !

Plus sérieusement, si l’on veut vraiment développer des initiatives comparables avec une sensibilité européenne, comme le propose ce monsieur, mettons enfin la démagogie de côté et appliquons ce programme en trois points.
1 – Se sortir les doigts de là où ils se sont égarés
2 – Développer une véritable « sensibilité européenne » lisible, depuis le temps que les citoyens l’attendent (une seule chaîne de télévision hertzienne nous parle de l’Allemagne, la presse papier ne met jamais en Une aucune actualité concernant nos voisins, etc.)
3 – Numériser les bouquins sans se sentir supérieur. C’est dur pour un français, mais plus tôt on commence, mieux on sera préparé

Et si certains veulent s’attaquer à un Oncle Sam qui effectivement a bien du sang sur les mains, il peut être plus pertinent d’aider l’association Vietnam-Dioxine à lutter pour l’indemnisation des victimes de l’Agent Orange et de la dioxine, répandus dans ce qui fut et est encore un des crimes de guerre impunis les plus important du XXème siècle.