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Author: manur

Jason Kottke : How I Blog. Les sept facteurs qui rentrent en compte dans la décision de Jason de publier un lien ou un billet. En première analyse, j’y souscris.

Il y a des liens dans mon agrégateur sur lesquels je ne peux m’empêcher de cliquer. Le potentiel comique de celui-ci était irrésistible : Philippe de Villiers appelle les Cubains à se révolter (Le Monde !).

Un autre article amusant, mais de manière tout à fait consciente celui-là : New York Times, Au Revoir, Freedom Fries

In the last few weeks, Congress has quietly changed the name of the « freedom fries » sold in its cafeterias back to French fries.

A French Embassy spokeswoman gamely told The Associated Press at the time that « we are at a very serious moment dealing with very serious issues, and we are not focusing on the name you give to potatoes. »

Au nom de cette amitié retrouvée, et puisque le débat du moment semble être de savoir si la France va envoyer des troupes au Sud-Liban (comme le souhaite la Maison Blanche mais pas la Madrague de Brégançon), pourquoi ne ferait-on pas d’une pierre deux coup en expédiant Arno « Toutou » Klarsfeld dans son treillis encore frais ? Ici, on en serait débarassé, et là-bas, compte-tenu de sa haute expérience militaire, il n’empêcherait pas grand monde de s’entre-bombarder.

Et il faut que je trouve le temps d’aller à Rouen avant la fin août.

The Musty Man : Hating America

When you come back from another country, everything hits you in impressions. Stuff seems new. That’s half of where the antipathy can come from. You see a noisy asshole whitehat at the airport and think « AHA! I HAVE FOUND THE TRUTH OF AMERICA WRIT LARGE! », or you go into a Chinese Buffet and think « I CAN EAT AS MUCH AS I WANT AND NONE OF IT WILL GIVE ME DYSENTARY I HAVE NEVER BEEN SO HAPPY! » Whether you receive this suddenly new data as a cause for joy or disdain says very little about America and a lot about you, parallel to the sort of observations one makes when they’re abroad. I find that my cultural observations about Guatemala are usually really about me. « These people are mean » means « I am lonely. » « Those people are loud » means « I feel excluded. » « This country is great » means « I love being unemployed and drunk. » When I start talking about AMERICA on the return, I’m usually still just talking about myself.

Je crois qu’on peut aisément remplacer « America » par n’importe quel pays développé, et « Guatemala » par n’importe quel PED.
[via Anil Dash]

C’est intéressant : la SoGé fait de la pub sur /. (très probablement uniquement lorsque l’on vient d’une IP française), afin d’encourager les informaticiens à rejoindre ses rangs.

Bandeau de publicité Société Générale sur Slashdot

Un clic vous emmène sur un site assez amusant avec des vidéos du D.I. qui essaie de vous convaincre que travailler sur une appli de gestion d’OPCVM est aussi sexy que programmer un jeu vidéo en C++ ou un système embarqué en assembleur. De façon typiquement corporate, on n’y mentionne aucunement les raisons les plus pertinentes pour bosser dans l’informatique de gestion plutôt que dans des milieux plus high-tech : 1) il y a des filles (je ne parle pas de la drague, mais bien de l’ambiance), et 2) on vous paye honnêtement même si vous ne vous appelez pas Linus Torvalds.

Je constate autour de moi que le marché de l’emploi en informatique est vraiment reparti sérieusement. Nous n’en sommes peut-être pas au niveau de 1998/1999, mais on s’en approche.

Allo maman bobo

Allo maman bobo

Je croyais la mode plus éphémère, mais l’emploi du mot “bobo” est de plus en plus répandu. Comme quoi le panurgisme remplace efficacement la réflexion. Ou comme quoi Renaud a encore de nombreux fans, souvent dans des milieux inattendus.
Ce qui me déroute le plus, le terme étant d’une précision inversement proportionnelle à son emploi (trait particulièrement hexagonal, je ne crois pas avoir jamais lu quelque expression équivalente dans la culture anglo-saxonne, posh étant quand même assez différent), c’est mon impossibilité à déterminer si je fais partie de cette nouvelle classe apparemment dégénérée. Se qualifie-t-on en ayant réalisé cinq années d’études, en habitant intra-muros d’une grande ville, en possédant des convictions libérales-libertaires, en affichant des bouquins de Joann Sfar dans sa bibliothèque et en fréquentant les musées, auquel cas me voilà membre de cette grande famille ? Ou faut-il également être propriétaire d’un grand appartement dans un quartier situé sur un axe Saint-Germain-des-Prés/Marais/Porte de Bagnolet, avoir été en vacances à Cuba, avoir déjà mis les pieds chez Colette ou dans un restaurant Costes, et écouter Camille (auquel cas j’en réchappe) ?

Ca m’intéresse quand même pas mal, en ces temps troublés, parce qu’au moment où nous subissons ce raz-de-marée sémantique (et le reflux intellectuel concomittant), je suis entrain de lire un ouvrage assez démoralisant sur un lieu et une époque récente où porter des lunettes, connaître une langue étrangère ou avoir eu une quelconque forme d’éducation supérieure vous assurait une fin immédiate, souvent à coup de gourdin pour économiser les balles (et où l’absence de ces ostensibles caractères ennemis ne vous garantissait absolument pas d’en réchapper, comme le veut le principe de toute révolution passée ou future).

International Herald Tribune : France’s mysterious embrace of blogs

« With so many blogs, I’m hoping for fewer protests and strikes in Paris this fall, » said Loïc Le Meur, a pioneer French blogger and European managing director of the blog-hosting company Six Apart. « If people can express themselves online, then maybe they don’t need to block the streets. »

LLM a le droit d’avoir ses opinions, mais le fait qu’il soit l’une des personnes dans ce pays qui fasse le plus d’argent avec les blogs malgré des déclarations répétées aussi positivement stupides me surprend.
La suite de l’article y va tout aussi lourd dans le gros cliché à œillères (“ [French blogs] are noticeably longer, more critical, more negative, more egocentric and more provocative than their U.S. counterparts ”), mais sa conclusion est le seul paragraphe un peu pertinent :

« We had 16 presidential candidates at the last election, and we will probably have the same number next year, » Griveaux said. « Every French person wants to run the country – a blog is the next best option. »

[via embruns]

David Chandler : Colonial myths of Angkor Wat in ruins

The effect of the temples and of the myths surrounding them has been enormous and by no means entirely beneficial. Many of the myths surrounding Angkor and the Khmer developed in the colonial era and only recently have been called into question. Contrary to much popular writing about Angkor, for example, the ruins were never forgotten by the Khmer, nor were the temples lost in the jungle, as many early writers suggested.

Tharum’s Flickr’s Perfect Phnom Penh Pool, very promising.