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Author: manur

De longues années après la polémique, il peut être intéressant d’aller lire les textes d’Alan Sokal et Jean Bricmont : l’article sans queue ni tête qui a été accepté par Social Text, les explications de Sokal, et la presse qui a suivie la publication du livre (dont la revue de presse compilée par Patrick Peccatte).

L’article de Jacques Bouveresse est peut-être celui qui résume le mieux les choses, en citant Musil :

« Il existe dans les milieux, j’aimerais dire, et je dis : intellectuels (mais je pense aux milieux littéraires) un préjugé favorable à l?égard de tout ce qui est une entorse aux mathématiques, à la logique et à la précision ; parmi les crimes contre l?esprit, on aime à les ranger au nombre des ces honorables crimes politiques où l’accusateur public devient en fait l’accusé. »

Brave Patrie : Succès du plan Copé : les drogués montent en gamme

L’adoption de la cocaïne par les Français dénote le changement de paradigme, de l’assistanat jaurèsien ( « Soyons des larves tous ensemble » ) à la prise de responsabilité individuelle ( « J’ai une pêche moi ! Allez, hop, je vais me raser et penser un peu » ), que seul un homme décomplexé et libre peut espérer réaliser.

Technikart (j’ai un peu honte, mais c’est Santolaria) : Plus de shit !

« S’il y a aujourd’hui en France une paix sociale relative, c’est grâce au cannabis. Sans ça, nous explique ce fonctionnaire [de police], les banlieues auraient explosé bien avant et avec encore plus de violence. Ce sont d’ailleurs les gros dealers et les religieux qui ont ramené le calme. Grâce au cannabis, les jeunes restent cantonnés à un petit trafic qui ne fait pas trop de vagues. Si tu leurs enlève ça, ils vont passer à des choses beaucoup plus dures, comme les braquages. »

Stéphane Dompierre : [FIN]

Plus moyen de faire une blague sans que la brigade anonyme des mœurs en fasse la critique, décide que la blague est drôle ou pas, s’acharne à passer ici tous les jours rien que pour me dire que mon blogue est merdique, que mon roman est merdique, que mon mode de vie est merdique, que je suis merdique. Je n’ai aucun respect pour les gens qui me jugent sous le couvert de l’anonymat.
(…)
Les commentaires ne sont pas bienvenus. Votre liberté d’expression, je m’en tape.

Je suis en telle communion avec ces deux dernières phrases que j’hésite à les ajouter à ma liste d’exergues aléatoires en haut de cette page (aucune ironie).

(via embruns)

SFGate.com / Edward Gomez’ blog : Bush signs torture bill

By signing into law the Military Commissions Act of 2006, Bush has made it legal for the C.I.A. to continue operating torture facilities in undisclosed, foreign countries, and for the writ of habeas corpus to be suspended for individuals who are designated « enemy combatants » against the U.S. (Designated by whom? That question remains unanswered.)
(…)
The provisions of Bush’s new torture law mean that Americans have lost the key, constitutional right on which Anglo-American criminal law (and criminal-law procedures in true democracies in general) is founded; that’s the basic right of an individual to know why he or she is being apprehended and detained. Now, technically, as in Stalin’s Soviet Union, Hitler’s Germany, Mao’s China or Pol Pot’s Cambodia, anyone labeled an « enemy combatant » – again, by whom; by Bush? – can be whisked away and never heard from again. That kind of authority, in the hands of corrupt or untruthful politicians, may or may not be an effective tool in some kind of « war on terror, » but it certainly can be a useful tool when it comes to silencing their opponents.