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Author: manur

Jidébé

Je recherche des disques de blues-punk-vaudou, actuels ou pas, dans la lignée des premiers Gun Club, Dr. John ou du Michigan Babylon de Kim Fowley. Que me conseiller ?Mais que deviennent les Flaming Lips ?Billy Corgan sera au 2 soirées avec New Order ou à une seule ?Depuis tout ce temps, peux-tu nous dire enfin où vont les canards lorsque le lac à Central Park est gelé ?

Chaque semaine, JD Beauvallet répond à ces questions et à bien d’autres sur le site des Inrocks. En en plus, ça s’appelle « Music:Response » si c’est pas une preuve de bon goût, ça…

Plus personne n’a c’t’accent-là…

Elisabeth, princesse est née à Bruxelles jeudi soir ; elle est la fille du prince Philippe, qui explique au Soir : « Je suis un pilote de chasse, je suis resté très calme ».

ticket 'un jour'En résumé :

– Les chauffeurs de bus et les vendeurs de la FNAC bruxellois sont nettement plus sympathiques que leurs homologues parisiens.

– L’Atomium est entrain de rouiller.

– Le Manneken Pis est tout petit. La semaine prochaine, ils le costument en marine américain.

– C’est moi, ou cette ville est déserte le vendredi après-midi et soir ? A l’exception d’un petit quartier qui englobe le centre historique autour de la magnifique Grand Place et s’étend jusqu’à la zone très commercante de la Rue Neuve, tous les endroits excentrés où je me suis rendu étaient d’une sérénité qui m’a surpris. Aux alentours de l’Eglise Sainte Catherine, par exemple, qui n’est qu’à quelques centaines de mètres du centre, je n’ai croisé que quelques rares passants, de même qu’au jardin du Botanique, havre de paix dans un quartier englouti sous le béton des constructions des Trente Glorieuses, ou à l’Atomium… C’est sûrement le signe que je devrais sortir plus souvent de Paris, où le moindre momument est pris d’assaut par des touristes du monde entier, et les pelouses des parcs le point de ralliement des autochtones dès qu’un brin de soleil apparaît…

Peut-être est-il nécessaire que je rappelle les raisons de ce voyage en quelques mots :

a. Le groupe Venus, que j’aime beaucoup, n’avait toujours aucun site web qui lui aurait été consacré après deux albums.

b. Ni une, ni deux, j’ai profité d’une période un peu calme pour en concevoir un : Out of Breath. J’avais toujours rêvé de faire ça ;=)

c. Je le référence dans les principaux moteurs de recherche et j’informe de son existence quelques sites que j’admire, dont le toujours dynamique Nameless.

d. D’une manière ou d’une autre, Thomas, le batteur du groupe, en vient à découvrir le site, se montre très flatté, et pour l’enrichir et me remercier, rassemble toutes les raretés (maxis, vynils, posters, autocollants, tracts…) que je n’avais pu me procurer ou dont j’ignorais l’existence. Tout ceci pour moi ! Il est comme ça, Thomas…

e. En définitive, j’ai donc été chercher toutes ces petites choses hier auprès de leur management/label hautement sympathique et ouvert ! Voilà…

Comme d’habitude, dans le plus pur manur-style, la satisfaction du boulot récompensé se mêle en moi à une quantité au moins équivalente de doutes. Mais je vous épargne tout cela…

Crime

Je lis un livre à la fois brillant et effrayant : Un monde sans loi &#151 la criminalité financière en images, par Jean de Maillard, Stock 1998. Ou comment le crime organisé s’épanouit et forme une symbiose avec le néo-libéralisme globalisé :

« …la criminalité est devenue un rouage indispensable des sociétés contemporaines.

Indispensable d’abord au système financier, en quête permanente de ces capitaux nomades, de ces liquidités dont se nourissent les marchés spéculatifs. Il faut s’abonner par exemple aux revues les plus austères du fonds monétaire international, et les lire entre les lignes, si l’on veut avoir une idée des effets perturbateurs de l’économie criminelle sur l’équilibre mondial de la balance des paiements. Des milliards de dollars paraissent s’évaporer régulièrement de la surface de la terre, sans que personne ne sache quelle est leur destination finale.

Chaque pays en effet publie des statistiques publiques sur son produit intérieur brut et sur ses échanges commerciaux. En toute logique, l’ensemble des échanges internationaux devrait s’équilibrer : ce que les uns achètent, les autres le vendent et réciproquement. Pourtant, les balances des paiements des pays enregistrent chaque année des écarts négatifs qui représentent en moyenne cent milliards de dollars par an. Entre 1977 et 1989, plus de huit cents milliards de dollars ont disparus des comptabilités nationales. »

Particulièrement réussies dans ce livre sont les illustrations : de l’infographie en pleine page comme celle-ci, extremement claire et qui permet de comprendre les enjeux comme aucun bouquin d’économie ne pourrait le faire. A lire.

Et l’Appel de Genève

« Les femmes sont obstinément naïves quand elles parlent des « besoins » des hommes. Elles se sont laissé persuader que ce sont des puissances irrésistibles, une sorte de souffrance malpropre et néanmoins grandiose ; elles paraissent ignorer qu’elles-mêmes, après une continence assez prolongée, deviennent aussi folles que les hommes, et que les hommes, après un certain temps de transition, s’habituent aussi aisément qu’elles au renoncement. La différence est plus morale que physiologique, elle tient à l’habitude qu’on a de s’accorder ou de se refuser la satisfaction de ses désirs. »

Robert Musil, op. cit.