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Author: manur

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Blogging stuff. Nevermind.

[via JY, who’s seen Mercury Rev too, but in Nantes] : I’m 52% « Blogaholic », just above the average. And you, Are you Blogaholic ?

Fun stuff : Will you feel guilty to your readers if you blog less than usual? Yes. Have you ever dreamed of blogging in your sleep? Yes. Have you ever thought of quitting weblogging to find yourself? Yes. Have you ever blogged something just because everyone else did? Do I have to answer ?

Goddess on a Highway

Qu’est-ce qu’il faut pas subir pour voir Mercury Rev au Festival des Inrocks : j’ai dû souffrir à nouveau les fatiguants Lift to Experience — rien à faire, j’ai un truc contre les cow-boys, désolé… Je les ai vu avant la hype, je les revois après la hype, ils sont toujours aussi pathétiques avec leur son à fond, destiné à compenser l’indigence de leurs compositions. Leur seul atout pourrait être la voix du chanteur, mais elle s’égare dans un lyrisme pseudo-messianique qui m’évoque plus le grotesque de la condition humaine que la rédemption divine. Rendez-moi Grandaddy.

Pourtant, le Texas est capable de nous exporter de petites merveilles, que ce soit Calexico, At the Drive-In ou plus récemment les délicieux American Analog Set, d’une vraie fraicheur sans effets de manche, capables d’écrire un morceau intitulé The kindness of strangers sans une once d’ironie.

Jolie découverte, au festival des Inrocks à nouveau : Clem Snide, groupe du New-Jersey en costume cravate qui compose une néo-country très classieuse et sophistiquée, entre Hank Williams et Neutral Milk Hotel, que l’on dirait sortie d’un film des frères Coen. Il faut voir ce que cela donne sur album…

Enfin, Mercury Rev : quel plaisir de voir un groupe heureux d’être là ! (suivez mon regard..) Les arrangements scéniques, tout en conservant la majesté et la grâce des deux derniers albums, notamment en ce qui concerne les cordes, parviennent à surprendre et à renouveler magistralement les contes onirico-tragico-romantiques qui sont devenu la petite spécialité de Jonathan Donahue et de ses complices. Concert vraiment chaleureux, et le groupe n’est s’est pas reposé sur les lauriers d’un public acquis, ils ont donné le meilleur d’eux-même.

Un moment de pure intensité dans ce genre de concert : lorsque le chanteur reste quelques secondes sur scène à la fin, pour remercier le public et recevoir sa gratitude. Durant ces quelques secondes, un fluide presque érotique, en tous cas d’une chaleur rare, passe dans les deux sens entre le musicien et son public. J’ai encore le souvenir ému de Billy Corgan restant ainsi cinq minutes sur scène à l’issue du dernier concert à Paris des Smashing Pumpkins.

Ce soir, New Order. It’s gonna rock.

Quoique… Christophe, qui y était hier soir dimanche, les a trouvé vieilli… Remarque, à 45 ans… ;=) Très intéressante interview dans les Inrocks cette semaine (pas de Christophe, de New Order !)

J’ai préféré y aller aujourd’hui pour profiter aussi de Benjamin Biolay en première partie. …Il vient de composer un album pour sa soeur Coralie Clément. Quelle forme !

Exploiter n’est pas Jouer

Le collectif De l’Ethique sur l’Etiquette nous rappelle opportunément quel va être le menu pour Noël dans toute l’Asie du Sud-Est et la Chine. Afin de fabriquer les tonnes de jouets bon marchés (ou non) que nos chers bambins recevront le 25 décembre et auront oubliés le 26, les sweatshops (ateliers « où l’on sue ») mettent les bouchées doubles :

– Main-d’oeuvre en partie mineure, majoritairement féminine, licenciée à 25 ans quand les « risques » de grossesse se matérialisent, en contrat à durée determinée constamment renouvellés

– Journées de travail de 12, 16, voire 24 (!) heures, pour un salaire quotidien équivalent au quart de notre SMIC horaire ; frais d’hébergement de la main-d’oeuvre (souvent importée) prohibitifs

– Conditions de travail dangeureuses (produits chimiques, vapeurs…) et pénibles (température élevée, mesures de sécurité rudimentaires…)

– Syndicalisme interdit de fait ; règles de sécurités tyranniques

– Le tout au sein de zones franches à la legislation sociale « allégée »… par rapport à la norme déjà laxiste de pays en voie de développement

Alors, qu’allons-nous acheter à Noël ? Du Made in China ?

Outre le bon sens, le collectif met à la disposition du public son « carnet de notes » des principaux détaillants français.

Mais il reste beaucoup de travail.

Update 09.11

Une série d’articles à ce propos dans le dernier numéro d’Alternatives Economiques.

Bien sûr, les sweatshops produisent aussi chaussures de sport, ballons, thon conditionné ou le pull Ralph Lorraine que je porte aujourd’hui. Une référence passionnante sur le sujet est le bouquin de Naomi Klein : No Logo.