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Author: manur

Let’s Béguine

Murder in the Béguinage, an interactive discovery of the historical beguinage of Lier (Belgium).

This interactive discovery will show you the most beautiful places in the beguinage in an entertaining way. You will be in charge in a murder case that recently happened in the beguinage. It will become clear that the murderer must be searched in one of the 162 houses of the beguinage itself…

Nice little link.

Béguinage : (…) The female followers of the mystical movement [of the 13th century] were tolerated in the form of the ‘Beguine’ movement. They were allowed to live in separate parts of the cities, in the so-called Beguinages. In this way, the religious authorities could control and supervise them. The beguines lived like regular nuns, but did not make the same binding vows that nuns normally made. Beguines usually made the vows of obedience and chastity, but not the vow of poverty. Moreover, they could at all times break their vows and leave the beguine community.

(The Béguinage of Bruges is a wonderful place, just like the rest of the city.)

BlogStory a demarré, et pour l’instant c’est plutôt intéressant. Moi qui m’étais promis d’afficher une attitude objective et critique, j’ai déjà mon/ma favori/te (je vais pas vous dire qui c’est non plus, quand même…).

Jeff, si tu me lis, le nombre de commentaires postés entre parenthèses après chaque post serait vraiment une amélioration bienvenue.

Quant aux participants, s’ils me lisent : D’où venez-vous ? Qui êtes-vous ? Comment avez-vous entendu parler de BlogStory et pourquoi vous êtes-vous inscrits ?

Voilà les vraies questions, pour commencer…

Lis tes ratures

Un anonyme familial m’a offert le dernier roman d’Yves Simon à Noël, que je viens de trouver le temps de commencer, respiration bienvenue entre deux cauchemars peuplés d’Anciens ou de Profonds.

J’ai ouvert La voix perdue des hommes avec un préjugé favorable, son auteur étant par ailleurs un musicien qui semble cultiver une salutaire discrétion médiatique. Une sorte de Jérôme Attal un peu plus âgé.

Ceci étant posé, je dois m’excuser immédiatement auprès de ce dernier pour la comparaison. La voix est une fatiguante accumulation de clichés, le genre d’oeuvre que l’on croirai sortie des nuits blanches du premier élève d’hypokhâgne venu, et pas le dixième ou quinzième roman d’un homme mûr.

Ainsi donc, il ne vous sera epargné aucunes des ficelles usées du « roman contemporain » : les allitérations surfaites (« …complaintes et raps méchants, la ville chante les maldonnes de départ… », « …la pestilence des silences avait sa préférence. »), les effets de contraste sans originalité (une grosse allusion sexuelle entre deux tirades philosophico-religieuses ; subversif en 1957 ?), les phrases d’un ou deux mots, sans verbe, qui se targuent de compléter les précédentes, les narrations de la propre vie de l’auteur de point en point (merci Kundera), les personnages archétypés (le vieux yougoslave désabusé et photographe, merci Pennac), la beauté qui nait au milieu des ordures, beaucoup de sexe triste pour se montrer obsedé et misérable (en vogue grâce à Houellebecq) et bien sûr le choix d’un mot compliqué quand existe un mot simple, pour l’effet de « poésie en prose » et la justification du mot « écrivain » sur le dossier de presse. Et je crois que quelques pages après le point où j’ai abandonné ma lecture, il y a une pute-au-grand-coeur.

Bientôt le film, par Jean-Pierre Jeunet.

Pour être franc, je n’ai pas eu la force de dépasser la première partie, soit un septième du roman. Peut-être le reste est-il formidable. De même pour les autres livres de cet auteur. Mais dans le doute, je m’abstiendrai de dépenser mon temps avec ceux-ci et le passerai plutôt en compagnie de Jérôme, qui me fascine, ou d’Ophélia, qui — elle — me bouleverse.

Et les jolies filles dans le métro portent à peu près toutes des baskets. Il faudra bien qu’un jour quelqu’un m’explique…