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Author: manur

Libération : Les Verts affrontent aussi une crise idéologique

La nécessité de se doter d’un tel outil théorique est ainsi résumée : « Militants de l’écologie politique, nous partageons des révoltes, des projets. Mais nous avons souvent du mal à éviter les stéréotypes, les slogans trop rapides.»

Le Monde : Les Etats-Unis contre la Cour pénale internationale, tout comme « la Chine et la Russie, tous trois membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU » et aussi Israël. Le progrès en justice pénale, ce n’est pas comme le train, ça ne vaut que s’il n’est partagé que par… les autres. Il ne faudrait pas se priver de pouvoir bombarder un village de civils par erreur, au hasard.

Il s’agit, selon de nombreuses organisations de défense des droits humains, de la plus grande avancée de cette nature depuis les procès des dirigeants nazis devant le tribunal militaire de Nuremberg, après la seconde guerre mondiale.

The Flaming Lips : Sonic lunacy is just the start

« The problem with intense artists is they become obsessed with their own ideas. You build [a song] up in your mind to be the most important thing in the world, when it’s just a dumb ol’ song. You can’t get any perspective.

So what I like to do is fall in love with the new thing. That lets me be objective. I can hear [the tunes] without feeling like, ‘Oh, my babies! Don’t touch them.' »

Il me faut prendre la plume (figure réthorique) pour raconter ça, c’est tellement cocasse. Personne n’ignore qu’il y a quelques jours a eu lieu la Fête de la Musique (celle de Jack Lang, le notable de province échangiste qui veut devant les caméras une Gauche « plus à gauche » et dans l’hémicycle soutient Fabius). J’ai pris prétexte de ce raoût pour, le jour dit, écouter ma musique sans casque au bureau et en faire profiter quelques collègues — une initiative pas très urbaine, mais à ma décharge j’avais réglé le volume à la limite de l’audible, et puis c’était cette inévitable Fête de la Musique qui donne visiblement tous les droits, une fois par an, en terme de pollution sonore (en bas de ma rue, la Mairie, et à la Mairie on a passé Capitaine Flam et autres beauferies régressives toute la soirée).

Il m’a fallu me rendre à l’évidence, Boris Vian ou Jon Spencer Blues Explosion, sélection déjà consciencieusement réalisée pour rester mainstream, ça ne plaît pas, c’est trop underground ; mon collègue X a même eu cette sortie délicieuse : « C’est nul, la semaine prochaine je ramène de la bonne musique », répartie dont j’espérais que le souvenir s’était perdu, car les 364 jours restants de l’année j’écoute ma musique de bobo au casque et j’en attends autant de mes congénères de travail.

Espoir qui s’est évanoui ce matin : à mon arrivée X m’a demandé, du miel plein la voix, si je pouvais passer le disque qu’il me tendait. Nous écoutons donc actuellement Play de Moby, et sur le bureau du susnommé se répand négligemment une pile de compact-disques où j’aperçois la B.O. d’Ally McBeal et un vieil album des Innocents. De la bonne musique donc, infiniment plus respectable.

Mais je suis d’accord avec vous, je l’ai bien mérité.

Perec : « Plusieurs fois, il rêva de s’enfuir avec elle, ou loin d’elle, mais ils restèrent comme ils étaient, proches et lointains, dans la tendresse et le désespoir d’une amitié infranchissable. »