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Author: manur

Beth Orton — Daybreaker

Les précédents efforts de la dame ne m’avaient pas réellement convaincus (c’était il y a longtemps, l’honnêteté réclame qu’ait lieu une nouvelle écoute). Mais Daybreaker se révèle être un album exceptionnel, vénéneux, et pas électro-folk gnian-gnian pour deux sous. Une puissante réussite.

Avec notamment le morceau-titre, qui pourrait bien être la production la plus convainquante des Chemical Brothers depuis bien longtemps.

D’autre part, j’ai ré-écouté hier Tommy des Who à fond les haut-parleurs et Nik Cohn a raison : quel groupe !

In Memoriam John Entwistle, October 9, 1944 — June 27, 2002.

« Avec la pop, en revanche, il s’agissait de vrais fantasmes sexuels. Assises dans les salles de concert, les écolières hurlaient, devenaient hystériques, déclenchaient des bagarres et tombaient dans les pommes. Elles mouillaient leur petite culotte et se masturbaient. Si l’on en croit P.J. Proby, elles se seraient même meurtries avec les pieds des fauteuils qu’elles avaient préalablement arrachés. Elles ont eu toutes sortes de gestes outrageants qu’elles n’auraient jamais eus ailleurs. Et si elles se sont comportées avec si peu d’inhibition, c’est qu’il existait toujours un garde-fou : le chanteur pop lui-même restait hors d’atteinte, irréel, et rien ne pouvait véritablement arriver.

En ce sens, il s’agissait de sexe sous vide : les filles se lâchaient complètement, se déchaînaient, puis rentraient à la maison avec leur petit ami et rejouaient les vierges effarouchées. A l’image d’une cérémonie rituelle, c’était inesthétique au possible, mais c’était sain et ça a joué comme une soupape de sécurité. Crier après Elvis, les Beatles ou les Stones était aussi bon que d’aller à la confesse ou voir un psy. »

— Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom

Private Charade

Mon premier est la maison de Jacques

Mon second est le domaine de Jérôme

Mon troisième est le numéro huit

Mon tout est ma quatrième

Tender is the night

La délicieuse soirée d’hier fût consacrée au one-man show d’un jeune saltimbanque fort spirituel, auquel j’assistais en l’élégante compagnie de quelques amis de bonne éducation.

J’y retrouvâtes mon amie d’enfance I., délicieuse demoiselle pleine de répartie, qui me fit en une mémorable occasion perdre tous mes effets, sous le coup d’une hilarité irrépressible qui dura dix minutes.

Que tous ces lurons soient remerciés de leur chaleureuse présence.

En parlant de compagnie de qualité, voici que la Haute s’intéresse aux weblogs : Le club du dromadaire. Terriblement bath !

(Et pour la solution de la charade, vous êtes invité à passer votre curseur ici >> Elysée-Chanson-Desailly <<)

Argg

SEPPUKU

Avec un poignard spécial (kusungobu) dont la lame est entourée de papier blanc, le samouraï pratiquait une double incision en croix dans l’abdomen. Une fois la deuxième incision pratiquée, un assistant (kaishakunin) placé dérierre lui, lui décollait la tête rapidement d’un coup de sabre. La douleur insupportable était ainsi stoppée, une fois que le samouraï avait fait preuve de son courage.