Archives de
Author: manur

Vincent.Delerm.free.fr. En tournée (interminable) dès la rentrée. Et très bien.

pulk pull* :

Radiohead has debuted a new song titled « Myxomatosis. » Myxomatosis is a viral disease that affects the skin and mucous membranes of rabbits. It was released by the Australian government in 1950 to control the country’s rabbit population. By 1953, 90% of the rabbit population had died. In 1953, the disease was transported to France by a man hoping to control the rabbit population on his estate near Paris. Subsequently, the disease has spread across Europe and to the UK.

« La plupart des villes étudiées offrent aujourd’hui l’image du chaos : ces villes ne répondent aucunement à leur destinée qui serait de satisfaire aux besoins primordiaux biologiques et psychologiques de leur population. »

Le Corbusier, La Charte d’Athènes, 1933-1942

Et autres citations tout aussi affligeantes.

Inspiré par le bloc-note du désordre de Philippe De Jonckheere, lui-même chaudement recommandé par ophélia

flower power

Des fleurs, du calme, de la volupté, de l’eau, du vin, et qui sait ? du soleil.

Une semaine de vacances, quoi…

Ça balance pas mal à Nanterre

DEUG Philosophie.fr.fm — mémoires de « fin d’année » et autres essais par des étudiants : Nietzsche, Platon, Foucault, Debord, Kierkegaard etc.

(Maman quand j’s’rais grand

J’voudrais pas être étudiant

Ben alors qu’est-ce que tu veux être ?

Je sais pas moi poète
)

Néo/Post/Vintage Situationnisme :

Tiqqun Organe conscient du parti imaginaire

Jean-Pierre Voyer

JF Martos

Bureau of public secrets

Je feuillette les Premiers matériaux pour une Théorie de la Jeune-Fille par Tiqqun — quand on est un vrai situ on ne lit pas, on « feuillette » les livres des autres, et de préférence avec nonchalance. C’est plaisamment debordien, riche de ces assertions définitives qui font le charme (mais aussi les limites) de cette littérature.

Le plus amusant dans tout cela est que l’on ignorera longtemps s’il s’agit d’un pastiche de haute volée ou d’une sincère imprécation, si le responsable en est un groupe de potaches hypokhâgneux ou un ténébreux intellectuel. Ce petit livre évolue en permanence sur la fragile crête qui sépare les abysses de la « pensée »-Technikart de celles d’une continuation debordienne désordonnée, ambiguïté volontairement entretenue : « Sauf à parler improprement — ce qui pourrait bien être notre intention —, le fatras de fragments qui suit ne constitue nullement une théorie ».

Gombrowicz (Ferdyduke) : « Alors que nous, là-bas, à l’école, nous avions des poussées d’acné et d’idéal, avec des gestes gauches et une maladresse à chaque pas, son extérieur était parfait. La jeunesse n’était pas chez elle un âge de transition : pour une moderne, la jeunesse représentait la seule période véritable de l’existence humaine. […] Sa jeunesse n’avait aucun besoin d’idéaux puisqu’elle était en elle-même un idéal. » (cité dans l’opuscule en question)

Premier matériaux… est édité chez Mille-et-une nuits pour 2,50 €. For Debord’s fans only.

Beth Orton — Daybreaker

Les précédents efforts de la dame ne m’avaient pas réellement convaincus (c’était il y a longtemps, l’honnêteté réclame qu’ait lieu une nouvelle écoute). Mais Daybreaker se révèle être un album exceptionnel, vénéneux, et pas électro-folk gnian-gnian pour deux sous. Une puissante réussite.

Avec notamment le morceau-titre, qui pourrait bien être la production la plus convainquante des Chemical Brothers depuis bien longtemps.

D’autre part, j’ai ré-écouté hier Tommy des Who à fond les haut-parleurs et Nik Cohn a raison : quel groupe !

In Memoriam John Entwistle, October 9, 1944 — June 27, 2002.

« Avec la pop, en revanche, il s’agissait de vrais fantasmes sexuels. Assises dans les salles de concert, les écolières hurlaient, devenaient hystériques, déclenchaient des bagarres et tombaient dans les pommes. Elles mouillaient leur petite culotte et se masturbaient. Si l’on en croit P.J. Proby, elles se seraient même meurtries avec les pieds des fauteuils qu’elles avaient préalablement arrachés. Elles ont eu toutes sortes de gestes outrageants qu’elles n’auraient jamais eus ailleurs. Et si elles se sont comportées avec si peu d’inhibition, c’est qu’il existait toujours un garde-fou : le chanteur pop lui-même restait hors d’atteinte, irréel, et rien ne pouvait véritablement arriver.

En ce sens, il s’agissait de sexe sous vide : les filles se lâchaient complètement, se déchaînaient, puis rentraient à la maison avec leur petit ami et rejouaient les vierges effarouchées. A l’image d’une cérémonie rituelle, c’était inesthétique au possible, mais c’était sain et ça a joué comme une soupape de sécurité. Crier après Elvis, les Beatles ou les Stones était aussi bon que d’aller à la confesse ou voir un psy. »

— Nik Cohn, Awopbopaloobop Alopbamboom