Rétrospective 2020 (06)
Aujourd’hui nous sommes : boréal.
Anna von Hausswolff – All Thoughts Fly
Tout d’abord une photo, qui vaut tout ce que je pourrais écrire :
Anna von Hausswolf est donc toujours à l’orgue pour All Thoughts Fly. Acoustique et instrumental, le cinquième album de la norvégienne est probablement moins accessible que les précédents. Il reste toutefois aussi apocalyptique, aussi démesuré, et aussi superbement composé que ceux-ci.
Jaga Jazzist – Pyramid
Le retour du collectif post-jazz norvégien était inattendu (pour moi), mais une excellente surprise. En seulement 4 morceaux, Pyramid nous emmène dans un trip inclassable et, conformément à leur marque de fabrique, imprévisible. Saxophone et riffs électroniques s’entrechoquent avec une instrumentation plus classiquement rock, sans élitisme et surtout sans prétention « free ». Il manque peut-être un « tube » comme un Kitty Wu ou un Oslo Skyline pour que le groupe n’atteigne les sommets de sa production des années 2000, mais l’album ne ternit nullement sa brillante discographie.
Le titre d’ouverture, Tomita, dure presque 14 minutes, mais la vidéo ci-dessous a la prévenance de vous en proposer un extrait de 4 minutes :
Hjaltalín – Hjaltalín
L’album des islandais est self-titled, mais ce n’est bien sûr pas leur premier. J’ai été un fan inconditionnel de leur rock chambriste et même parfois « symphoniste » à l’époque de Terminal (2009), mais leur virage électro dépouillée et neurasthénique de la décennie écoulée m’avait déçu. J’avoue que même la première écoute des morceaux en pré-sortie de cet album Hjaltalín ne m’avait pas convaincu. C’est lorsque j’ai pu l’écouter comme un tout que j’ai pu accepter le remplacement des instruments organiques par des nappes de synthétiseur tout de même raffinées, et que l’album s’est imposé comme un bel ensemble cohérent, d’une discrète mais indéniable beauté. Ne faites pas comme moi, ne passez pas à côté de l’un des disques les plus élégants de 2020.