La dégringolade de Hjaltalín
« We went as far as we could with the orchestral palette, » Egilsson tells me, as he begins to explain the sonic rebooting on Enter 4. « We figured that we didn’t want to continue in that direction. We thought, straight away, that we would like to strip it down and get to some sort of a core of an animal-like, primal sound, instead of the florid polyphony and wide array of sounds we’d used previously. »
Et voilà comment le groupe responsable de mon second disque préféré de 2010 a sorti il y a quelques mois un troisième album – à mon sens – particulièrement insipide. To be fair, il semble que la composition de cet enregistrement ait servi partiellement de thérapie à de graves problèmes de santé chez Egilsson. Mais pour nous, auditeurs, la déception est à la mesure de l’ambition affichée.
Je ne suis pas client du crédo du « renouvellement du son », qui atteint trop d’artistes empressés de retrouver une crédibilité après être parvenus à vendre 500 disques. Pour un Kid A, combien d’échecs d’autant plus navrants qu’il étaient prévisibles ? Dans mon métier, on a appris depuis quelques années que vouloir tout révolutionner et sortir le résultat à l’issue de longs mois sans interaction avec les personnes qui ont besoin de ce travail, c’est s’assurer l’échec dans 95% des cas. Désormais, on améliore itérativement et incrémentalement. Bon nombre d’artistes devraient s’en inspirer. Spoon est probablement le cas d’école ici.
(Mais on est d’accord, c’est facile à dire pour un gars derrière un PC.)
Quoi qu’il en soit, voici Hjaltalín, du temps où ils n’avaient rien à reprocher à la florid polyphony :