Everybody's Weird, le weblog

19 juin 2003

Aujourd'hui, lancement officiel de la Déclaration de Paris contre la grande corruption étatique, initiée par Eva Joly.
Tiré du nouveau livre de l'ancienne Juge d'Instruction, et cité dans les Inrocks de cette semaine :
Pourtant, la société Elf n'a pas concentré, de 1990 à 1993, tous les délits présumés de l'ensemble des élites dirigeantes du pays. Notre enquête est comme un sondage grandeur nature, une carotte terrestre qui révèle les sédiments enfouis en profondeur. Rapprochée à d'autres affaires en cours, elle confirme l'ampleur d'une culture de la corruption où la transgression de la loi n'est même plus un enjeu.
— tiré de Est-ce dans ce monde-là que nous voulons vivre?, Eva Joly & Laurent Beccaria, Les Arènes. « Par décision de justice, la sortie du livre, prévue initialement en France le jeudi 19 juin 2003, est différée au lundi 7 juillet 2003. Les Editions des Arènes ont décidé de faire appel. »
Dans le Monde, un extrait (édifiant) du livre.
Le Ministre de la "Justice" du gouvernement Raffarin/Sarkozy, M. Perben, le Président de l'Assemblée Nationale, Jean-Louis Debré, et l'avocat d'Alfred Sirven, sont de concert pour trouver la parution du livre « regrettable » et « commerciale ».

PS: toujours Le Monde : La justice suspend la parution du livre d'Eva Joly
La décision de retarder ou d'interdire la publication d'un livre est rarissime en droit français, notamment avant même sa parution et lorsque le tribunal n'a pas même pris connaissance de son contenu. La dernière décision de ce type remontait à 1996, quand la justice avait retiré de la vente un livre du docteur Gubler, le médecin de François Mitterrand, pour violation du secret médical.
[ posté à 10:52 | perma-link | ]  

18 juin 2003

Jérôme, 11.06.03 : ...il n'y a pas d'acte de peindre qui ne se fasse pas dans l'histoire de la peinture, et c'est pour ça qu'on éprouve plus de mélancolie que de désir (sexuel, au début) devant une fille dont la présence nous bouleverse, parce que c'est une brèche ouverte dans notre histoire, notre façon d'appréhender la beauté depuis toujours, c'est de l'ordre du discours - et du discours de l'invisible avec nous-mêmes qu'on trouve tout à coup matérialisé dans l'embrasure d'une fenêtre lors d'une fête épuisante quelqu'un qui nous parle vraiment.
[ posté à 18:06 | perma-link | ]  

17 juin 2003

[ posté à 23:35 | perma-link | ]  
[ posté à 17:46 | perma-link | ]  
MTV : Ulrich Blasts Military For Blasting Metallica At Prisoners
The band's music was played to extract information from terrified Iraqi prisoners who'd never been exposed to heavy metal.
Dans quel monde vivons nous, c'est véritablement honteux.
Heavy Metal s'écrit avec des majuscules.
[ posté à 11:11 | perma-link | ]  
The magic of girls

château

fée
[ posté à 00:07 | perma-link | ]  

16 juin 2003

Sur son 31
Fil d'informations Yahoo sur l'affaire Alègre / Baudis
Aux dernières nouvelles, "Vicky"/"Fanny" vient de se rappeler que les sado-masochistes étaient aussi pédophiles (à quand les pitbulls ?), et M. Baudis accuse Force Ouvrière, la Dépêche du Midi et Douste d'être derrière le complot. Par ailleurs, un collaborateur de l'UMP à Toulouse a été licencié pour avoir dit du mal de Baudis, comme quoi même quand on est de Droite, les acquis sociaux ou ce qu'il en reste, ça peut être utile.
Mais la vraie information, c'est probablement que 57% des Français pensent "qu'on n'apprendra pas la vérité", et 60% qu'on ne peut pas "faire confiance aux journalistes".
Espérons que 67% des Français, ou plus, écouteront le nouveau Fabulous Trobadors, en tous cas. Come on every Baudis !
[ posté à 00:18 | perma-link | ]  

12 juin 2003

Inattendu : Pitchfork aime Led Zeppelin !
Et pourquoi pas ?
[ posté à 16:49 | perma-link | ]  
Libération : Marks & Spencer en toute impunité
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé mardi que les ex-dirigeants de Marks & Spencer France, poursuivis pour entrave au fonctionnement du comité d'entreprise, bénéficieraient de la loi d'amnistie du 6 août 2002 qui a suivi la réélection de Jacques Chirac à la présidence.
Fanny, ses vérités et ses contes cruels
« J'ai accompagné ces gens très importants à plusieurs soirées came et cul où on s'envoyait en l'air, à la maison du lac de Noé, avec des partouzes dans les chambres à l'étage supérieur, des trafics de coke et de bijoux, tout était illégal, mais plutôt banal. J'étais la reine. »
Parmi un millier de visages tirés de clichés de rentrées solennelles au palais, elle en a coché une dizaine: "Marcus" et un autre substitut, trois hauts magistrats de la cour d'appel, une femme du tribunal, un avocat « frêle qui fait penser à une grenouille ».
[ posté à 11:05 | perma-link | ]  

09 juin 2003

25.


(...)
Ivan : ...Je regardais cette fille, et je pensais que ça, elle en culotte, qui dansait, c'était l'image la plus exacte de l'Esprit Saint. Tu te souviens ? Les petites flammes de la Pentecôte. Après Pâques.
(Paul ne se souvient pas.) En mai, c'est la Pentecôte, tu ne te souviens de rien ! Le Christ s'en va, il monte au ciel, et au-dessus de la tête des Apôtres — ils sont à table — il y a des petites flammes qui dansent. Et c'est le troisième temps de Dieu, c'est l'absence de Dieu mais qui maintenant est une joie. Et j'aimais tellement voir cette flamme en elle...

26.



Paul : Eh bien revois-la. T'es pas obligé de te convertir pour autant. Tu revois cette fille et tu la sautes, et c'est vachement bien. Tu sautes la Pentecôte, c'est déjà pas mal !

Ivan : Ouais mais c'est pas tellement que... Je ne suis pas obligé de la revoir, cette fille non plus ! Je ne vais pas l'épouser parce qu'elle habite au-dessus de mon garagiste.

Paul : Eh bien, ne la revois pas.

Ivan : Moi, j'aime bien son humanité.

Paul : Quoi "son humanité" ?! Eh, c'est tout à ton honneur, mais moi j'appelle ça un derrière !

Ivan : Ça, c'est accessoire. C'est vrai que c'est son derrière — et le reste aussi — qui me donne accès à l'Incarnation. Mais, tu vois, quand le Christ s'en est allé, on est encore plus plein de sa présence par l'Esprit. Parce que la chair est rachetée. Alors : je pleure tout le temps mais je ne suis pas triste. Je me suis rendu compte que l'Esprit Saint, c'est ça qui donnait un sens à ma vie.

Paul : Ouais, t'étais content de coucher avec cette fille, quoi !

Ivan : Non pas seulement. Je me rends compte que c'est l'humanité que j'aime. Toi, tu es tout le temps amoureux, tu es laïc.

27.


[Entre Pascale.]

Pascale : T'es con ou quoi ? Ce con veut devenir prêtre.

Ivan : Ouais et alors ?

Pascale : Mais tu es taré ou quoi ?

Ivan : Quand j'étais communiste, déjà ça n'allait pas, alors ça ne va jamais ce que je fais ! Euh, je ne vais pas me justifier, de toute façon, ce n'est jamais bien.

[tiré de Comment je me suis disputé... (Ma vie sexuelle) d'Arnaud Desplechin, Arte Editions, coll. Scénars. Un petit hommage à Mathieu Amalric, aussi.]
[ posté à 20:17 | perma-link | ]  

06 juin 2003

Un grand malade a reconstitué le Journal du Professeur Jones. Très impressionant.
[ posté à 15:23 | perma-link | ]  
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